En raison de plusieurs chutes d'arbres, le département de Meurthe-et-Moselle a décidé de fermer une partie du parc du château de Lunéville au public. Dimanche 5 mai, une entreprise est sur place pour vérifier l'état des arbres.
Il y a 1600 arbres dans le parc du château de Lunéville (Meurthe-et-Moselle). Deux arbres sont tombés coup sur coup dans les dernières semaines, attaqués par un champignon. Dimanche 5 mai 2024, dans l’après-midi, une entreprise est sur place. "Il s’agit de faire ce que l’on appelle des tests de traction sur l'arbre. On va l’équiper de capteurs". Maintenant il faut faire des analyses plus poussées pour voir si l’arbre ne risque pas de tomber. "Il faut éviter qu’il puisse tomber d’abord sur quelqu’un mais aussi sur les autres arbres".
VIDEO. Intervention d'une entreprise pour effectuer des tests de traction. Images Stéphane Matuchet, France 3 Lorraine.
Dans une situation extrême l’arbre sera abattu, on appelle cette procédure démonter l’arbre. Le premier diagnostic avait démontré une pourriture d’une partie du tronc, et cela peut laisser supposer une pourriture des racines. "C’est ce nouveau test qui va nous dire si le tronc est mou et dans état il est. En fonction de la dangerosité on va soit tailler et enlever les branches pourries, soit abattre l’arbre", explique Guillaume Sadon, responsable du site du château de Lunéville.
Ce qu’on peut dire, maintenant, c’est que l’arbre n’est pas susceptible de s’effondrer sur lui-même. On peut se poser des questions quand on voit les dégradations et on va croiser les doigts.
Paul Gourgues, expert
De son côté, l'expert du bureau d'étude mandaté par le conseil départemental reste plutôt rassurant. "Ce qu’on peut dire, maintenant, c’est que l’arbre n’est pas susceptible de s’effondrer sur lui-même. On peut se poser des questions quand on voit les dégradations et on va croiser les doigts en attendant les résultats", explique Paul Gourgues. "Jusqu’à 70 km/h tout va bien !"
L'arbre qui présente des faiblesses est un marronnier d'inde d'une centaine d'années. "C’est un arbre qui possède une valeur patrimonial remarquable". Il mesure environ trente mètres de hauteur.
Les premières analyse avaient concluent à des attaques des systèmes racinaires par des champignons. "On a dû faire un test de traction qui va nous service à savoir si son système racinaire est capable de tenir face à des vents violents ou des tempêtes", précise Guillaume Sadon.
Fermeture temporaire
Lundi 24 avril, le conseil départemental de Meurthe-et-Moselle, avait précisé dans son communiqué que "cette présence est vraisemblablement provoquée par la conjonction d’une sécheresse intense au cours du printemps et de l’été dernier, suivis d’un automne et d’un hiver tout à la fois particulièrement doux et pluvieux". Guillaume Sadon précise que "d’après le premier diagnostic, abattage compris, l’allée centrale pourra rouvrir fin mai et la partie du kiosque fin juin".
A Lyon (Rhône-Alpes), il y a deux ans, pour les mêmes raisons, un arbre du parc de la Tête d'Or avait grièvement blessé une femme et son enfant.