La métropole du Grand Nancy vire à gauche au terme des élections municipales 2020. La victoire du socialiste Mathieu Klein à Nancy lors du second tour a fait basculer la majorité métropolitaine. Une double casquette en perspective se profile pour Mathieu Klein qui succèdera à André Rossinot.
La Métropole du Grand Nancy bascule à gauche pour la première fois, après le second tour des élections municipales dimanche 28 juin 2020. Sur 76 sièges, 48 ont été raflés par la gauche, soit 19 sièges de plus que lors de la mandature qui s'achève.
Dans ces élections communautaires, c'est souvent la ville centre qui donne le ton. A elle seule, Nancy dispose de 33 sièges à la métropole, plus de 40% du total.
Avec sa victoire, l'équipe de Mathieu Klein rafle 26 places pour la gauche, dont cinq pour les écologistes. L'opposition divers centre de Laurent Hénart, le maire sortant, récolte les miettes : sept sièges.
D'autres succès de la gauche sont à noter dans les principales communes. A Vandoeuvre-lès-Nancy, la deuxième ville en terme de population, Stéphane Hablot (PS) a été reconduit pour un troisième mandat et place ainsi huit élus socialistes au Grand Nancy.
Un basculement de majorité a eu lieu à Jarville-la-Malgrange. La liste divers gauche emmenée par Vincent Matheron l'a emporté, après deux mandats du maire divers droite Jean-Pierre Hurpeau, qui n'était pas candidat à sa réélection.
La gauche s'est maintenue à Malzéville, Maxéville, Essey-lès-Nancy, Tomblaine et Seichamps, à travers des listes divers gauche.
Alors qui pour diriger cette métropole de plus de 250.000 habitants répartis dans 20 communes et au budget de 750 millions d'euros. Depuis 2001, c'est André Rossinot qui est président de la Communauté urbaine du Grand Nancy, devenue Métropole en 2016. Selon toute vraisemblance, c'est bien Mathieu Klein qui pourrait cumuler les casquettes de maire de Nancy et de président de la Métropole. On devrait alors revenir à une gouvernance unique, alors que Laurent Hénart et André Rossinot s'étaient répartis les responsabilités lors du précédent mandat.
Pour autant, Mathieu Klein entend mettre en place une gouvernance partagée, avec toutes les forces en présence. Les postes de vice-présidents pourraient donc être attribués sans prendre en compte les couleurs politiques, dans une volonté d'ouverture.
Seule certitude, l'élection doit avoir lieu avant le 17 juillet 2020.