Dix années d’emprisonnement pour les quatre principaux acteurs du dossier. Trois autres écopent de huit années de prison. Le tribunal correctionnel de Nancy est allé au-delà des réquisitions du parquet. La majeure partie des avocats de la défense devraient faire appel.
Trente-quatre personnes ont comparu pendant deux semaines. Deux semaines pour faire la lumière sur les pratiques des « Vory v Zakone » (« voleurs dans la loi », en Russe)… un groupe criminel lié à la mafia russe. Ces membres, majoritairement de nationalité géorgienne étaient poursuivis pour « recel en bande organisée, participation à une association de malfaiteurs et blanchiment aggravé ». Les faits se sont déroulés entre 2013 et 2015, principalement à Strasbourg, Niort, Poitiers et La Rochelle.
"Les personnes qui sont dans le box, on leur reproche beaucoup plus qu’elles n’ont réellement fait"
Me Sabine Willaume, avocate de la défense
La majeure partie des avocats de la défense devraient faire appel de ce jugement. C’est le cas de Me Sabine Willaume, qui défendait un des prévenus dans cette affaire. Son client a été condamné à huit ans de prison « On va tous se retrouver dans la Cour d’Appel… Et on est prêt à aller jusque devant la Cour Européenne des droits de l’homme ! Dans ce dossier, Il n’y a eu aucun dépôt de plainte, ni de constitution de partie civile… J’insiste qu’on est uniquement dans des atteintes aux biens, pas du tout dans des atteintes aux personnes. Il n’y a pas eu de dommages corporels… A l’origine, c’était des vols alimentaires, de la délinquance de bas étage… On nous dit qu’on avait affaire à une organisation très structurée… Dans le dossier, on a très peu de preuves ! Les personnes qui sont dans le box, on leur reproche beaucoup plus qu’elles n’ont réellement fait »
Au cours de différentes perquisitions, des cosmétiques, des vêtements de marque ou du matériel informatique, sans doute issus de vols, avaient notamment été retrouvés au domicile de certains prévenus.
Le reste des acteurs a écopé de peines allant d’une à sept années de prison. Douze interdictions de territoire français ont par ailleurs été prononcées.