Des agriculteurs et des apiculteurs se sont réunis mardi 23 avril à Toul (Meurthe-et-Moselle) pour présenter le projet Cultivons Mellifère. Objectif: encourager les agriculteurs à semer ces plantes qu'apprécient particulièrement les abeilles pour faire leur miel.
Particulièrement impactés par le déclin des abeilles de plus en plus important, les apiculteurs et agriculteurs adhérents du Comité Agricole du Pays Toulois (CAPT) ont décidé de lancer, ensemble, une expérimentation.
Celle-ci, qui vise à mieux connaître les plantes mellifères et leurs caractéristiques, a été présentée mardi 23 avril 2019.
Ces plantes produisent de grandes quantités de nectar et de pollen et sont facilement accessibles par les abeilles.
Pour mener à bien cette expérimentation, des pousses d’espèces mellifères vont être plantées chez les agriculteurs partenaires.
Des ruches itinérantes
En parallèle, deux remorques de transhumance de ruches vont être mises en place pour les agriculteurs.Ces remorques, reliées à Internet, permettront de récolter des éléments sur la production apicole ou bien sur l’activité générale de la ruche par exemple.
Elles permettent de transporter les ruches d'une terre à l'autre sur les parcelles agricoles du Toulois afin de collecter des références techniques. Les ruches sont reliées à des balances connectées, leurs poids est mesuré en temps réel. Les producteurs peuvent alors se rendre compte de l'évolution de la production apicole.
Cette expérimentation comporte plusieurs niveaux. Dans un premier temps, des combinaisons d’apiculteur seront à la disposition d’agriculteurs tout d’abord puis de divers publics pour les sensibiliser et les informer. Ensuite, les données collectées par les ruches connectées seront analysées. Enfin, un travail de vulgarisation scientifique sera effectué afin de transmettre les informations au plus grand nombre, notamment au niveau du public du territoire et de la région.
Complémentarité et réciprocité
L’expérimentation "Cultivons mellifère" se veut "une parfaite alliance" entre producteurs de miel et agriculteurs, alliance que l’on retrouve dans le nom même de l’expérimentation. "Besoin de pollinisateurs pour les uns et nécessité de miel pour les autres, les deux acteurs s'accordent parfaitement autour de cette opération", expliquent les organisateurs de ce dispositif expérimental.Pour mémoire, les abeilles participent à la pollinisation des espèces de plantes à fleurs à hauteur de 80%. Par ailleurs, selon le ministère de l'Agriculture, la mortalité hivernale des abeilles en 2018 a atteint presque 30%.Les agriculteurs ont besoin de pollinisateurs [...]. On peut voir une augmentation de rendements grâce aux pollinisateurs qui viennent.
- Michel Grojean, propriétaire de parcelles
Localisation :