En Lorraine, comme partout en France, lundi 20 janvier 2020, les internes étaient appelés à se mettre en grève. Ils dénoncent leur condition d’étude et de travail. Des étudiants en surcharge de travail qui sont véritablement à bout.
Ce lundi 20 janvier, à Nancy, les internes du CHR se sont mis en grève, comme leurs confrères nationaux.
Alors qu’ils ne sont pas encore médecins, les internes se voient souvent en charge de services entiers pour cause de restrictions budgétaires et de pénurie de médecins. Ils accumulent les heures avec des risques pour les patients et une difficulté pour continuer à se former correctement dans leurs spécialités. Dans certains secteurs, ils alignent quatre-vingt, voire cent heures par semaine.
Si quelqu’un souffre d’une pathologie, voire dans le pire des cas décède prématurément par notre faute : ça nous met ko !
Paul Voirin - Président du Syndicat des internes de Nancy
Cette situation est à l’origine de beaucoup de syndromes dépressifs, de personnes en souffrance psychologiquement, chez les 480 internes environ du Centre Hospitalier Régional Universitaire de Nancy. Sans eux la machine ne tournerait pas. De futurs praticiens, qui avec le recul du financement de l'Etat, doivent aussi assurer le coût de leur formation.
On est dans une médecine moderne qui a besoin de formations et on est obligé de se former avec un financement personnel.
Paul Voirin - Président du Syndicat des internes de Nancy
Avec un salaire de base de 1350 €, un rôle de bouche-trou dans les déserts médicaux sans l'assistance d'un médecin expérimenté : comment ne pas se déclarer au bout du rouleau ?