Nancy : les parents de Lilou condamnés à un an de prison ferme

Le couple a été condamné à 5 ans de prison, dont un ferme par la cour d'assises de la Meurthe-et-Moselle, mardi 6 octobre 2015.

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La cour d'assises de Meurthe-et-Moselle à Nancy (54) a condamné mardi 6 octobre 2015 à 5 ans de prison, dont un ferme, un couple qui avait laissé mourir de soif Lilou, son bébé de 9 mois en juin 2013 près de Toul.

L'avocat général avait requis 5 ans de réclusion criminelle contre les parents pour privation d'aliments ou de soins ayant entraîné la mort.

De la bêtise crasse...

"Ce n'est pas de la négligence, ce n'est pas de l'incurie, c'est de la bêtisecrasse, et c'est de cette bêtise crasse qu'est morte cette enfant de 9 mois." Cedric Laumone, l'avocat général, dans son réquisitoire.


l'avocat général a fustigé "l'égoïsme" et le "je-m'en-foutisme" des jeunes parents, qui comparaissaient depuis vendredi.

Les faits

La petite fille, de santé fragile depuis sa naissance, avait été retrouvée morte le 19 juin 2013 dans sa chambre sale, non aérée et dont la température avoisinait les 30 degrés, à Mont-lès-Vignobles, près de Toul.
Les pompiers dépêchés au domicile du couple, un homme de 25 ans et une femme de 22 ans au moment des faits, avaient constaté le décès de l'enfant à la suite d'une "déshydratation sévère", selon les médecins légistes. Le nourrisson n'aurait pas été hydraté pendant "12 à 15 heures".
La veille, elle n'avait pas reçu suffisamment à boire, alors qu'elle avait été promenée par son père en plein soleil dans l'après-midi.

Égoïsme et paresse

"Ils avaient conscience qu'ils ne s'occupaient pas de l'enfant comme il le fallait", avait estimé Me Aline Vaissier-Catarame, l'avocate de la grand-mère paternelle de l'enfant, partie civile.

"Ils ont laissé leur bébé mourir de soif par égoïsme et par paresse pour pouvoir satisfaire leurs petits plaisirs personnels". Me Grégoire Niango, l'avocat du frère aîné de la fillette décédée, également partie civile.


L'avocate de la mère, Me Clémence Moral, avait décrit sa cliente comme "une maman aimante mais débordée par la situation", qui se sentait "rabaissée en permanence par son compagnon".

"Ce sont deux grands enfants qui ont eu des enfants un peu trop vite", a déploré de son côté Me Sophie Couronne, l'avocate du père.

Le compte-rendu d'audience :

 

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