Si une soixantaine de manifestants avait prévu de braver l’interdiction de la préfecture et de réaliser une marche pour le climat à Nancy ce samedi 8 décembre, ce sont près de 1500 personnes qui ont finalement défilé dans les rues.
Le départ était programmé à 13h30 devant le siège de Nancy Métropole. Et en cet "acte IV" de la manifestation des gilets jaunes, c'est la marche pour le climat qui a mobilisé le plus grand nombre de manifestants avec plus d'un millier de manifestants. Néanmoins, la foule avait à coeur de faire corps plutôt que de s'opposer.
En effet, aux alentours de 15h, les deux cortèges ont essayé de fusionner alors que le groupe de manifestants de la marche pour le climat approchait de la place Stanislas où les gilets jaunes étaient mobilisés depuis ce samedi matin. Les forces de l'ordre se sont interposées pour empêcher cette initiative provoquant une courte bousculade dans les rangs de manifestants.
#Marche pour le climat à #Nancy @ClimatNancy Rassemblement interdit par la préfecture mais plus de 1 000 personnes dans les rues de Nancy cette AM Img @F3Lorraine pic.twitter.com/VqVin2efcD
— JC Panek Pro (@JCPFTV) 8 décembre 2018
Si la marche pour le climat prévue à Nancy ce samedi 8 décembre a rassemblé la foule, elle avait été interdite par la préfecture comme diverses manifestations prévues ce week-end souvent en raison de l’incertitude autour des opérations menées par les gilets jaunes. Si certains organisateurs avaient d’eux même choisi d‘annuler leurs événements, à l'image des Fêtes de Saint-Nicolas à Paris, une soixantaine de personnes avaient décidé de braver l’interdiction.
Deux militants en garde à vue
Pour Florent Compain, le responsable de la mobilisation il était hors de question de reculer ce samedi. "Dans cette journée de mobilisation, il était inconcevable de ne pas manifester à Nancy alors que c’est autorisé ailleurs. Plein de gens sont prêts à assumer ce risque même s’ils n’ont jamais fait ça." Il estime également que leurs revendications et celles des gilets jaunes se rejoignent.
C’est la question de l’urgence climatique et sociale.
Florent Compain, organisateur de la Marche pour le climat à Nancy
Pour ce qu’il considère comme "plus qu’une marche", des consignes de non-violence avaient été transmises. Les manifestants se sont rendus devant le siège de Nancy Métropole pour se faire entendre et dénoncer sa politique "vélo". "Il y a urgence", concluait-t-il.
Au final, deux co-organisateurs de l'événement dont Florent Compain ont été interpellés et placés en garde-à-vue.