Fermetures de lits et de services, agressions. Aux urgences de Nancy les professionnels de santé sont en situation de stress permanent. Ce mardi 11 juin, les urgences de Nancy sont en grève comme 95 autres établissements en France.

Ce mardi 11 juin 2019 à l’entrée des urgences de l’hôpital central de Nancy, les banderoles donnent le ton. Des slogans qui résument l’état du personnel confronté chaque jour au manque de moyens mais surtout à la violence qui n’épargne pas leurs services. Les agressions ont tendance à se banaliser, pas évident d’y faire face.

"Ce sont des menaces, des gens qui sont en état d’ébriété, qui sont sous l’emprise de toxiques. Ces personnes ont tendance à être agressives et on prend des coups quelquefois. Notre institution nous soutient mais la réponse des forces de l’ordre, de la justice est parfois difficile à entendre", explique Jérôme, infirmier urgentiste.

Les motivations principales de ce mouvement de grève aux urgences sont doubles: une violence de plus en plus présente et une absence de réponses.
Pour le personnel, le quotidien est souvent insupportable tout autant que le contexte budgétaire. La tendance est de supprimer des lits, 300 en cinq ans à Nancy et le personnel aussi n’est pas épargné par les économies.

La situation de l’établissement est difficile, 500 emplois ont été supprimés en cinq ans.
- Stéphane Maire, Secrétaire CHSCT du CHRU de Nancy (CFDT)

"Il faut que la ministre réponde aux attentes du monde hospitalier, aux attentes des urgentistes",  martèle le responsable syndical.

Sécuriser les urgences

Des investissements pour améliorer et sécuriser les urgences, voilà ce que réclame le personnel. Mais à Nancy plus qu’ailleurs, cet argent manque cruellement, le centre hospitalier est plombé par une dette de 400 millions d’euros.
L’engrenage des économies et des restructurations semble sans fin.

Interrogé lundi 10 juin à l'occasion du journal télévisé régional, Laurent Hénart, le maire (MR) de Nancy a confirmé les difficultés du CHRU dont il est le président du conseil de surveillance. Il demande que l'Etat prenne ses responsabilités face aux difficultés financières de l'établissement. Il propose par ailleurs que le CHRU soit site pilote pour expérimenter des solutions efficaces pour répondre aux agressions subies par les soignants.
 
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