Nancy : un chien-robot pour surveiller la base aérienne 133

Expérimentation de surveillance robotique à la base aérienne 133 de Nancy-Ochey avec le chien-robot SCAR, de l’Ecole des Mines de Nancy ce lundi 15 novembre. Cette deuxième démonstration après celle sur le site de Bure en mai dernier a notamment pour but de former les futurs ingénieurs.

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Après une année à se balader dans les couloirs de l’École des Mines de Nancy, il est temps pour SCAR (Système Complexe d'Assistance Robotisée), le robot-chien, de sortir. Acheté 80.000 euros à la société Boston Dynamic en septembre 2020, ce robot d'une trentaine de kilos pour un mètre de long permet aux futurs ingénieurs de se former à l’informatique embarquée à travers des partenariats avec des entreprises.

Dans ce cadre, le toutou électronique avait déjà fait parler de lui, notamment à Bure (Meuse), où il avait été déployé pour scanner les galeries du laboratoire souterrain de l’Agence nationale de gestion des déchets radioactifs. Cette fois-ci, le robot est sollicité par l’Armée de l’Air et de l'Espace, dans le cadre d’une expérimentation de surveillance robotique pour la base aérienne 133 de Nancy-Ochey (Meurthe-et-Moselle). 

Sur ce gigantesque terrain de 400 hectares, un escadron composé de 100 hommes et femmes militaires, et d'une trentaine de chiens de garde, monte la garde 24 heures sur 24. "Les menaces sont multiples, il peut y avoir des colis piégés, des tentatives d'intrusion à caractères terroriste ou pas", explique le colonel Alexandre Richard. Cette mobilisation d'ampleur est devenue indispensable pour garantir le bon déroulement des opérations, cependant, elle pourrait être compensée à l'avenir par SCAR, le chien-robot.

Un système informatique qui n'a pas vocation à remplacer

Ce projet de robotique n'a pas vocation à remplacer l'escadron déjà en place, ainsi que les brigades sinophiles, mais bien d'intervenir en complément de ces derniers, pour la surveillance du site. Les équipes mobilisées aujourd'hui pour la surveillance de la base pourraient ainsi être réquisitionnées sur des entraînements pour favoriser leurs capacités d'intervention. "La détection, la surveillance, le gardiennage d'une base ou d'un avion sont des tâches sur lesquelles nous souhaitons délester nos personnels, pour concentrer la qualification sur des missions à plus haute valeur ajoutée" explique le colonel Lipski, commandant de la base de défense de Nancy.

"Nous souhaitons délester nos personnels pour concentrer la qualification de nos personnels sur des entraînements et d'autres tâches"

Colonel Lipski, commandant de la base de défense de Nancy

Cet après-midi avait donc lieu une présentation en deux parties organisée sur le site de la base aérienne 133 à Nancy-Orphey : la première axée sur la recherche d'objets suspects dans un bâtiment, et la deuxième sur la surveillance de zones pour repérer d'éventuelles intrusions. L'objectif majeur de cette démonstration étant de tester la capacité de détection du robot sur la zone militaire. 

 

 

C'est à l'issue d'un partenariat entre l'Ecole des Mines de Nancy, et l'Armée de l'Air et de l'Espace qu'a lieu cette démonstration. Une équipe composée d'enseignants, ingénieurs et étudiants de l'Ecole des Mines travaillera sur des évolutions adaptées au robot pour la base aérienne. "On peut travailler sur le traitement des données qui proviennent de caméras infrarouges, apprendre à l'ordinateur à traduire des données, comme par exemple un humain habillé en treillis ou pas" précise François Rousseau, le directeur de l'Ecole des Mines de Nancy. En revanche, l'étude du port d'armes sur SCAR n'est pas souhaitée pour le moment. "Nous avons une volonté éthique de ne faire que de l'accompagnement aux humains dans leur mission" ajoute le directeur de l'établissement

Pour le moment, cette expérimentation marque uniquement la phase prospective d'un projet de collaboration entre le monde civil et militaire. "Le véritable objectif est de savoir si ce drone terrestre est capable d'accomplir la mission, et de continuer à étudier ses capacités pour adapter le robot" explique le Colonel Lipski.

 

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