Depuis un mois, les étudiants ingénieurs de l’École des Mines ont un nouvel outil pour leurs études : Le robot-chien de l’entreprise américaine Boston Dynamics. Ils l’ont appelé SCAR.
Il a été prénommé "SCAR" pour Système Complexe d’Assistance Robotisée. Mais aussi pour faire un clin d’œil à la pop culture. Scar est un des personnages du Roi Lion. Et nous dit Quentin Helaine, Ingénieur de recherche et Responsable développement Techlab à L’École des Mines : « C’est un robot de terrain – Il peut tomber et repartir ... Voilà pourquoi il s’appelle SCAR."
32,5 kilos, 1 mètre de long dans un plastique rigide digne des meilleures carrosseries de voitures, électrique avec une autonomie de 1h30, SCAR, ce robot industriel quadrupède est surtout un bijou de technologie. Il est piloté à distance par un opérateur. Il apprend « grâce à l’IA développée pour lui, jusqu’à réaliser des tâches complexes en intérieur et en extérieur, de façon totalement autonome. » Il est équipé de cinq caméras, qui lui permettent d’effectuer des relevés cartographiques. Il est étanche et peut donc sortir sans problème sous la pluie. Il peut porter une charge maximale de 14 kg. Il se déplace à la vitesse maximale de 5,76 km/h. Il peut gravir et descendre une pente à 30° ainsi qu'un escalier.
Un robot agile qui monte les escaliers et traverse des terrains accidentés avec une facilité sans précédent, tout en étant suffisamment petit pour être utilisé à l'intérieur. Conçu, pour être une plate-forme robuste et personnalisable, il a une expérience de l'industrie en matière d'opération à distance et de détection autonome.
L’École des Mines à Nancy est la première à acquérir ce robot de Boston Dynamics.
Pour les étudiants, c’est l’opportunité de travailler sur ce qui se fait de mieux en matière de robotique. De la première à la 3e année, tous les étudiants pourront participer à des projets. Des projets plus simples pour les premières années, plus complexes pour les 3es années. L’École des Mines se classe 5e de France dans le classement de l’Usine Nouvelle.Le chien robot de Boston Dynamics, une vidéo à regarder :Offrir la technologie la plus performante possible à nos étudiants leur permet d’acquérir la meilleure compétence technique possible pour entrer dans le monde du travail. »
Les projets des étudiants porteront sur de l'assistance et de la surveillance
Les projets autour du robot vont permettre de former les élèves sur trois aspects de l’informatique embarquée : la mobilité du robot (son déplacement sur un sol irrégulier ou non structuré) ; l’intelligence du robot ; l’instrumentalisation du robot (conduire des opérations ou installer des capteurs utiles sur un site industriel pour, par exemple, la détection de gaz ou encore celle de la radioactivité).
Initialement conçu pour l’armée américaine pour assister les militaires dans les zones à risque, SCAR trouvera d'autres applications à Nancy
L’école travaille avec la Direction de la R&D de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) qui souhaite expérimenter le robot dans son Laboratoire souterrain, au Centre de Meuse/Haute Marne, avec comme premiers axes d’essais : son déploiement dans des infrastructures réseaux en souterrain (par exemple des galeries) ; L’utilisation de l'intelligence artificielle pour augmenter l'autonomie du robot en environnement connu mais complexe et dynamique. L’objectif est de lui donner la capacité de se déplacer seul dans les zones nécessitant une inspection, faire remonter les informations permettant d’analyser la situation.Le robot pourrait faire l’objet d’un projet d’assistance en direction des personnes, non-voyantes. On peut aussi l’imaginer pour aider les pompiers sur des zones à risques pour détecter des fuites de gaz. Il peut aussi être utilisé pour la surveillance de sites industriels sensibles.
Après quelques réactions un peu effrayées, les étudiants ont vite adopté ce nouvel arrivant à l’École des Mines. Ce beau toutou électronique a coûté 80 000 €. Une acquisition rendue possible grâce au financement de la région Grand Est dans le cadre de l’appel à projet "Pacte Grandes Écoles" et au soutien de la Fondation Mines Nancy.