Cette infirmière nancéienne de 34 ans avait disparu en juin 2014. Son corps calciné avait été retrouvé peu après en forêt de Haye. Le prévenu clame son innocence depuis deux ans. A la demande de ses avocats, la justice a procédé hier à des investigations dans le parc Sainte-Marie à Nancy.
L'affichette avait été posée la veille, mais beaucoup d'habitués se sont cassé le nez, hier matin, sur les grilles du parc Saint-Marie. A l'intérieur, une demi-douzaine de policiers, des avocats. Et la juge d'instruction en charge, depuis deux ans, de l'affaire Julie Martin.
Le 14 juillet 2014, un promeneur découvre, en forêt de Haye, les restes d'un corps incinéré dans une clairière (photo). L'expertise confirmera qu'il s'agit de Julie Martin, une infirmière de 34 ans, disparue deux semaines plus tôt. Dès le 1er juillet, le compagnon de la jeune femme avait été mis en examen pour homicide. Des traces de sang ont été retrouvées dans l'appartement et la voiture du couple... mais selon les analyses, ce n'est pas celui de la jeune femme. De son côté, le meurtrier présumé nie énergiquement.
L'analyse de la terre prélevée sous la semelle de ses chaussures révèle des similitudes avec la terre de la clairière macabre. Le suspect affirme au contraire qu'il s'agit de la terre du parc Sainte-Marie, à deux pas de l'appartement de la rue Jean Prouvé : c'est là qu'il avait coutume de faire son jogging.
Ses avocats ont fini par obtenir que la terre du parc soit, elle aussi, comparée à celle des chaussures. Ce mardi, des policiers ont donc procédé à plusieurs prélèvements de terre dans cet espace vert de 7 hectares. En mode aléatoire : le prévenu, qui aurait pu les guider dans leurs recherches, a préféré rester en prison.
Liliane Glock, son avocate, nous donne son point de vue sur l'enquête.
Prélèvements de terre dans un parc de Nancy à la demande de la défense.
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L'analyse des échantillons permettra de vérifier ce point précis du dossier. Et peut-être enfin de clore l'instruction, pour renvoyer cette affaire devant la cour d'assises. Les proches de la victime veulent connaître la vérité sur sa disparition.
A 12 h 30, les enquêteurs ayant fini leur travail, le parc rouvre ses grilles. Les pelouses sont rendues aux promeneurs et les employés de la guinguette peuvent enfin aller au travail. "On a perdu le service de midi", grogne une serveuse. Par une belle journée d'été, ce n'est pas rien. Ils se rattraperont le soir.