Pourquoi, il y a peu de chances qu’une météorite tombe sur une ville et si c’était le cas comment pourriez-vous la reconnaitre. La science et les scientifiques ont les réponses.
Il y a très peu, voire aucune chance, que le trou dans le toit d’une voiture à Strasbourg dont l’image a fait le tour de la planète soit celui d’une météorite. Les scientifiques interrogés sur la question sont formels.
Un géologue, de l’Université de Lorraine, nous indique "les scientifiques surveillent 24 heures sur 24 les éventuelles météorites qui tomberaient du ciel grâce à des caméras spéciales. Ils constituent le réseau Fripon. Elles n’ont rien détecté dans cette période."
"Le caillou qu’on nous a montré n’est certainement pas un corps stellaire", ajoute Brigitte Zanda, spécialiste des météorites au muséum d’histoire naturelle de Paris auprès de nos confrères de BFM TV. La spécialiste explique qu’une météorite, " cela se reconnaît facilement. La traversée de l’atmosphère marque l’objet. Et on le reconnaît à ses caractéristiques. Une météorite si petite n’aurait pas un fait un trou de cette taille-là. D’autres morceaux auraient été retrouvés."
Le 6 juillet 2023 à Schirmeck, en Alsace toujours, une habitante avait déclaré qu’un caillou de cinq centimètres a rebondi sur le toit de la maison et l’a heurtée. La théorie de la météorite avait là aussi été avancée. Brigitte Zanda était déjà intervenue auprès de certains confrères pour expliquer que le caillou présenté n’avait aucune des caractéristiques d’une météorite. "La photo qu’on nous a montrée n'est absolument pas une météorite". Dans ces deux cas, la vérité est ailleurs.
C’est quoi une météorite
Sur son site, le Muséum national d’Histoire naturelle explique : "une météorite est une roche issue de l’espace interplanétaire qui est arrivée naturellement sur Terre. Si elle est dans l’espace et n’a donc pas encore traversé l’atmosphère, on la nomme "météoroïde" ou "astéroïde", si elle est grosse."
Parmi les collections du Muséum se trouvent des météorites ayant marqué l’histoire. " La météorite d’Orgueil tombée sur Terre au XIXe siècle ; La "météorite de l’Aigle", le 26 avril 1803, beaucoup de témoins ont vu l’arrivée et l’explosion en fragments de ce corps. Ceci permit de certifier l’existence de ce phénomène. La "météorite de Chassigny", longtemps considérée comme unique en son genre, cette météorite, tombée en 1815, est une météorite martienne."
Comment on reconnaît une météorite.
Là aussi, il faut se tourner vers les scientifiques. "Un premier critère est la croûte de fusion, due à la traversée atmosphérique. C’est une pellicule vitreuse lisse, souvent noire, de moins d’un millimètre d’épaisseur. Elle peut être craquelée et receler des "traces de pouce" (regmaglyptes). Les arêtes des pierres sont un peu émoussées." C’est ce qu’explique le Muséum national d’Histoire naturelle. D’ailleurs, il précise qu’il existe quelques imposteurs. Ils sont en photos sur le site internet du Muséum.
Il est rare qu’une météorite qui tombe du ciel sur Terre atterrisse sur une ville. D’abord parce qu’elles se désintègrent et finissent en poussière. Ensuite parce que les océans représentent environ 71% de la surface et les déserts 20%.