La CGT Territoriaux Mairie de Longwy (Meurthe-et-Moselle) a organisé mardi 5 novembre 2024 une mobilisation devant la Maison de la petite enfance en présence de la famille de Mélissa Mangel. L'auxiliaire de puériculture avait mis fin à ses jours le 19 mai 2024.
La CGT Territoriaux Mairie de Longwy (Meurthe-et-Moselle) a organisé mardi 5 novembre 2024 une mobilisation et une conférence de presse devant la Maison de la petite enfance, en présence de la famille de Mélissa Mangel soutenue pour une vingtaine d'agents. La jeune femme, auxiliaire de puériculture et représentante du personnel CGT, avait mis fin à ses jours le 19 mai 2024. Le syndicat et la famille demandent que la responsabilité de la collectivité soit reconnue dans le geste fatal de Mélissa.
La lettre où Mélissa Mangel exprime sa souffrance au travail
Pour Jawad Mahjoubi, le secrétaire général de la CGT Territoriaux, le suicide est imputable aux conditions de travail : "Mélissa a laissé une lettre, les raisons sont claires. Ce courrier a été transmis au maire la semaine dernière par l'avocat de la famille. Il contient de nombreux éléments probants. Elle était en accident du travail et en soins lors de son suicide".
Jawad Mahjoubi ajoute que la situation de souffrance au travail de Mélissa était connue et avait fait l'objet de plusieurs signalements. Il souligne aussi l'absence de mesures de prévention des risques psychosociaux, pourtant obligatoires depuis 2014.
La collectivité s'honorerait en reconnaissant sa responsabilité dans ce drame.
Jawad Mahjoubi, secrétaire général CGT Territoriaux
Contacté, Vincent Hamen, le nouveau maire élu le 25 février 2024 après la démission de Jean-Marc Fournel confirme avoir pris connaissance de la lettre dans laquelle Mélissa Mangel évoque sa souffrance au travail.
Il confirme aussi avoir reçu la famille et entretenir avec cette dernière ainsi que le syndicat CGT des relations franches et cordiales : "Humainement, c'est très compliqué, mais au-delà de l'accompagnement de la famille, je dois aussi conserver une position objective. J'ai besoins d'éléments concrets et considérer les conséquences pour la collectivité avant de décider".
Concernant la mise en place d'un plan de prévention des risques psychosociaux obligatoire et réclamé depuis 2014 par les représentants du personnel, le maire a mandaté le directeur général des services de la ville et lancé un audit interne.
De son côté, si le syndicat CGT Territoriaux reconnait des relations désormais apaisées avec le nouveau maire, il entend maintenir la pression en appelant à une nouvelle journée de mobilisation le 19 novembre prochain. Il sera aussi reçu par la préfète de Meurthe-et-Moselle.