Terrorisme : plus d'une cinquantaine de personnes radicalisées suivies de près par la préfecture de Meurthe-et-Moselle

Après l'attentat d'Arras, les préfectures sont invitées à rester vigilantes. Françoise Souliman, préfète de Meurthe-et-Moselle a détaillé, lors d'une conférence de presse, ce mercredi 18 octobre, les dispositifs de suivi des personnes radicalisées. Une cellule surveille 55 personnes dans le département, considérées comme dangereuses.

Comment sont repérées les personnes fichées "S" ? Quelles mesures existent dans les départements pour le suivi des personnes radicalisées ? Françoise Souliman, préfète de Meurthe-et-Moselle, a répondu à ces questions ce mercredi 18 octobre 2023, lors d’une conférence de presse. 

La préfecture de Meurthe-et-Moselle suit les personnes radicalisées de près. Avec une vigilance renforcée depuis l’attentat d’Arras, vendredi 13 octobre, qui a fait un mort et deux blessés. Des cellules de prévention sont mises en place pour leur surveillance.

La plus importante d'entre elle est le groupe d'évaluation départemental (GED) qui gère notamment le fichier de traitement des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT). Ce fichier a été créé en 2015, après les attentats en France. C'est une base de données, de renseignements, qui permet de repérer d'éventuels passages à l'acte ou projets violents.

Le fiché "S" d’Arras, Mohammed Mogouchkov, était inscrit dans ce répertoire. Il recense notamment les radicalisations les plus dangereuses. Cinquante-cinq personnes y sont inscrites en Meurthe-et-Moselle, la moitié est placée en détention. À noter également qu’une quinzaine de ces personnes fichées est d’origine étrangère. Certaines sont en situation irrégulière. L'objectif de la préfecture est d’augmenter les expulsions. À ce titre, elle examine les dossiers des personnes concernées et regarde attentivement d'éventuelles obligations de quitter le territoire français (OQTF).

Comment sont suivies les personnes radicalisées ?

Pour des questions de confidentialité, la préfecture reste assez floue sur le sujet. Elle précise qu’il y a un suivi régulier, hebdomadaire, des fichés "S", via différentes sources. Les signalements, les alertes, proviennent surtout des gendarmes, de la police ou des services de sécurité au niveau parisien.

Mais en tout cas, vu le contexte, la préfecture se veut rassurante. Concernant la menace dans notre région, la préfète, Françoise Souliman, assure que "les services sont vigilants. Le but n’est pas d’inquiéter la population. La sécurité est renforcée dans les lieux de cultes. Il y a également des surveillances particulières autour des bâtiments scolaires". Pas de renforcement en revanche au niveau de la frontière. Juste une protection temporaire qui a été réalisée après l’attentat de Bruxelles, lundi 16 octobre.

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