Comme de nombreuses métropoles françaises, le Grand Nancy va mettre en place une zone à faibles émissions (ZFE) dès 2025 pour les professionnels et en 2028 pour les particuliers. En attendant, une consultation citoyenne est lancée.
Une zone à faibles émissions va être mise en place dans le Grand Nancy dès 2025 pour les professionnels et en 2028 pour les particuliers. La mesure concerne les véhicules non classés et ceux qui arborent une vignette Crit'Air 5. Avant d’être mis en œuvre, le projet d’arrêté créant la ZFE est soumis pour consultation publique réglementaire, comme l’indique le ministère de la Transition écologique. Pendant un mois, jusqu’au 2 octobre 2024, tous les habitants de la métropole nancéienne sont donc invités à donner leur avis sur la future zone à faibles émissions.
Combien de véhicules sont concernés ?
Zone à faibles émissions, quésaco ? Le dispositif ZFE consiste à interdire, sur certaines zones, la circulation de différentes catégories de véhicules jugés trop polluants, pour améliorer la qualité de l'air et réduire les émissions de polluants atmosphériques. La mise en œuvre de cette mesure est progressive et déterminée par les niveaux locaux de qualité de l’air. À partir du 1ᵉʳ janvier 2025, la loi impose donc au Grand Nancy, comme à toutes les agglomérations de plus de 150.000 habitants, de mettre en place une ZFE. Celle-ci sera effective 7/7 jours et 24/24 heures et s’applique à toutes les municipalités de la métropole.
En réalité, cela touche un nombre de véhicules anecdotique sur la métropole, environ 1%
Laurence Wieser, conseillère métropolitaine
En 2025, 2232 véhicules seront impactés par l’interdiction de rouler dans la métropole (véhicules professionnels immatriculés dans le Grand Nancy, non classés ou vignette Crit'Air 5). En 2028, 1411 véhicules de particuliers seront cette fois-ci concernés. "En réalité, cela touche un nombre de véhicules anecdotique sur la métropole, environ 1%. Notre volonté, c’est de nous attaquer aux véhicules les plus polluants. Nous avons décidé de nous donner le temps d’accompagner ceux qui ont ces véhicules, avec des conseils en mobilité et des aides financières élargies à la conversion. Il y aura aussi un système de dérogations, notamment pour ceux qui viennent se soigner à Nancy", détaille Laurence Wieser, conseillère métropolitaine.
Comment se porte la qualité de l'air ?
Le trafic routier est une source importante de polluants de l’air dangereux pour la santé. Sur le territoire du Grand Nancy, "il est notamment à l’origine de 80% des émissions de dioxyde d’azote et de 25% des particules fines", selon la métropole. "Il est nécessaire et obligatoire d’agir, nous avons tous intérêt à travailler sur la qualité de l’air pour la santé de tous. Nous invitons aussi les citoyens à nous donner leur avis et transmettre leurs remarques à travers la consultation citoyenne", insiste Laurence Wieser, la conseillère métropolitaine déléguée aux mobilités actives et à la qualité de l'air.
À Nancy, la qualité de l’air est globalement acceptable mais par certains endroits et moments on dépasse les valeurs recommandées par l’OMS
Laurence Wieser, conseillère métropolitaine
Si les seuils réglementaires de pollution sont globalement respectés sur le territoire, les concentrations de polluants restent supérieures aux niveaux recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). "À Nancy, la qualité de l’air est globalement acceptable mais par certains endroits et moments, on dépasse les valeurs recommandées par l’OMS. Une fois que l’on aura appliqué la ZFE, on sera sur des résultats plus satisfaisants, d’après les simulations réalisées avec l’observatoire ATMO GrandEst", rapporte Laurence Wieser.
Chaque année en France, les particules fines sont responsables de 40.000 décès prématurés, d’après Santé publique France. Les polluants de l’air peuvent provoquer ou aggraver des affections respiratoires, des allergies, des maladies cardio-vasculaires, des cancers ou encore des troubles cognitifs.