L'association Les parents d'Hugo vient en aide aux familles touchées par un cancer pédiatrique. Forte de son combat personnel, la famille Gascard désire désormais réaliser les rêves des malades. Atteint d'un cancer à l'âge de 6 mois, Hugo est rémission depuis plus d'un an.
Pour les parents d'Hugo, c'était une évidence. Après leur combat contre le cancer de leur fils, un neuroblastome (syndrome de Pepper) diagnostiqué à l'âge de six mois, Frédéric et Adeline Gascard ont décidé de créer l'association Les parents d'Hugo, pour venir en aide aux enfants atteints d'un cancer.
Le combat d'une famille
Le cancer d'Hugo a profondément transformé la vie de la famille Gascard, originaire de Guerpont, dans la Meuse. Lorsque le diagnostic tombe, "c'est le pire jour de notre vie", se rappelle Frédéric Gascard. La présence de métastases dans le foie, la moelle osseuse et les ganglions d'Hugo entraîne, lui et sa famille, dans une course contre la maladie. "On a vu un pédiatre pour faire une échographie et entre-temps le ganglion a éclaté. On a eu très peur", déclare le père d'Hugo. Après vingt-quatre cures de chimiothérapie, d'octobre 2017 à avril 2018, et une opération très risquée afin de retirer la tumeur, la rémission a débuté pour Hugo.
Avec l'association, on est dans l'humain
- Frédéric Gascard, le père d'Hugo
De cette histoire personnelle est née une association, Les parents d'Hugo. "On a été directement confronté au cancer avec notre fils, alors on a voulu rendre la pareille", poursuit Frédéric Gascard. Parce que la maladie a eu un impact sur leur vie professionnelle et personnelle, la famille n'a pas hésité à parler de sa propre expérience : "On a eu des difficultés émotionnelles mais aussi financières. J'ai quitté mon travail alors heureusement que ma femme a toujours travaillé, même pendant la maladie".
"Réaliser les rêves des enfants"
En plus d'aider les enfants malades, l'association comprend une "cellule familiale importante", précise Frédéric Gascard. "Pour les parents il n'y a pas vraiment d'entraide ni de suivi psychologique sans devoir payer", poursuit-il. C'est pour combler ce vide que l'association "essaie de réaliser les rêves des enfants. On en emmène un voir le foot à Barcelone, un autre à Center parcs, on leur apporte un moment de bonheur".Dix familles sont membres de l'association, toutes touchées par le cancer de l'un de leurs enfants. Alors quand un enfant meurt, toutes les familles se sentent touchées : "Il y a eu deux décès. Alors oui, indirectement, il y a un transfert, le sentiment de revivre la même chose. Mais l'association continue le suivi avec les parents après un décès, c'est très important pour eux".
Côté financement, les parents d'Hugo usent de tous les moyens : "On a commencé avec des cagnottes puis des manifestations, comme le zumba tour. Je passe aussi des partenariats avec des entreprises et on a développé les produits dérivés". L'association sera d'ailleurs présente au marché aux truffes de Vaucouleurs (Meuse) le 2 novembre.