Bure (55) : nouvelle manifestation des opposants

Nouvelle manifestation, samedi 18 février 2017, des opposants au projet CIGEO de l'Andra.

 


Gérard Longuet, sénateur (LR) de la Meuse, était l'invité de "Dimanche en politique". En exclusivité web, il a accepté de donner son opinion sur la manifestation de samedi 18 février 2017 à Bure.
 


Le communiqué de la Préfecture de la Meuse suite à la manifestation :

"Samedi 18 février 2017 à 16 h 30, environ 400 individus se sont regroupés à la "maison de la résistance" à Bure sans qu'aucune déclaration de rassemblement n'ait été faite en préfecture.

Ils se sont alors dirigés en cortège vers le site de l'ANDRA. Un groupe d'une cinquantaine d'individus cagoulés, armés de pierres ou d'engins incendiaires, s'est attaqué à la clôture de l'écothèque, bâtiment appartenant à l'ANDRA, a élevé une barricade de pneus et les a enflammés.

Devant leur avancée et leur intention manifeste de s'attaquer aux bâtiments et aux gendarmes placés devant ces derniers pour les sécuriser, les gendarmes ont été contraints de faire usage de la force pour se protéger et protéger les bâtiments.

Cet usage de la force a été maîtrisé. Aucun blessé n'est à déplorer. Les opposants ont pour leur part déclaré deux blessés légers. Les opposants se sont alors dispersés et les gendarmes ont pu enlever les barricades et éteindre les incendies déclarés sur la voie publique.

Des dégradations ont été constatées. L'ANDRA va déposer plainte. Deux interpellations ont d'ores et déjà été effectuées".

Communiqué de la Préfecture de la Meuse. 
Bar-le-Duc, 18 février 2017 à 20h 30.


Diaporama (2) de notre équipe sur place.

Photos Bruno Demange - France 3 Lorraine
 


Les dernières informations (AFP)

Quelque 500 opposants au projet Cigéo d'enfouissement de déchets radioactifs à Bure (Meuse), se sont réunis samedi dans un bois devenule symbole de leur mobilisation et dont ils risquent d'être bientôt expulsés, ont annoncé les organisateurs.
Réunis derrière le mot d'ordre "qu'ils nous expulsent ou pas, on sera dans le bois", ces militants ont "construit de nouvelles cabanes et des barricades" dans le bois Lejuc, explique Michel, opposant.

Les opposants à Cigéo estiment que l'Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, porteuse du projet) a entamé illégalement des travaux dans ce bois, site retenu pour l'installation des cheminées d'aération de galeries souterraines.
Ils l'occupent depuis plusieurs mois pour empêcher leur poursuite.

"Pour gagner face à l'Andra, il faut s'ancrer sur ce territoire, ce n'est pas avec des manifestations ponctuelles qu'on va la faire reculer", estime Michel, pointant une agence "qui joue les gros bras sur le terrain alors qu'elle est en difficultés sur le plan juridique".
           
Les opposants à Cigéo ont reçu samedi matin le soutien du candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot. "Le stockage des déchets nucléaires doit être réversible, tout mon soutien aux manifestants de ce samedi", a tweeté le député européen.
           
Les semaines à venir s'annoncent cruciales pour les militants anti-Cigéo: le 22 février, la justice doit se prononcer sur l'expulsion d'un militant installé dansle bois Lejuc.

Quelques jours plus tard, le tribunal de Bar-le-Duc devra dire, en appel, si des travaux de défrichement entrepris par l'Andra dans ce bois étaient légaux. En première instance, le tribunal avait ordonné l'arrêt des travaux.
           
Le 28, ce sera au tribunal administratif de Nancy de dire si la cession du même bois à l'Andra s'est faite, ou non, dans les règles.
Le projet Cigéo consiste à enfouir à 500 m sous terre, à la frontière de la Meuse et de la Haute-Marne, quelque 4% des déchets radioactifs produits en France, qui représentent à eux seuls 99% de la radioactivité de l'ensemble.

Vieux de déjà presque 20 ans, ce projet a suscité la controverse dès le premier jour, les opposants craignant, entre autres, des déversements de matière radioactive dans le sous-sol, ainsi que des incendies.

Le point à Bure (55)


Nouvelle journée de manifestation des opposants au projet CIGEO de l'ANDRA à Bure (55).
Avec en filigrane le recours sur les conditions de la cession du Bois Lejuc.

Selon nos journalistes sur place ce matin, Bruno Demange et Eric Molodtzoff, plus de 400 manifestants étaient déjà rassemblés à Bure.


A quelques jours du délibéré du Tribunal Administratif de Nancy, concernant la régularité de cession du Bois Lejuc, terrain actuellement occupé par les zadistes, la mobilisation ne faiblit pas.

Les manifestants sont partis de Bure vers le site du Bois Lejuc, actuellement occupé.
(Plus d'articles à lire, reportages et historique des faits ci-dessous, rubrique "A lire aussi").

Diaporama signé Bruno Demange


Si l'essentiel de la journée s'est déroulée dans une ambiance "bon enfant", la seconde partie de l'après-midi s'est voulue plus tendue. Le groupe de manifestants a souhaité en effet ajouter une seconde partie à la marche du midi entre le village de Bure et le bois. Cette fois-ci, ils souhaitaient effectuer un passage sur le site du laboratoire de l'Andra. 
Pour sa part, les effectifs de gendarmerie mobile avaient pour consigne de ne pas laisser le groupe arriver jusqu'au site. Quelques échaufourées se sont donc produites en milieu d'après-midi.
Voyez notre reportage...

La journée du 18 fevrier sur le site de Bure ©France 3 Lorraine



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