La ministre de l'Écologie Ségolène Royal a déclarée qu'elle n'était "pas favorable à l'enfouissement des déchets nucléaires" sur BFM TV, jeudi 16 juillet 2015, malgré l'inscription dans la loi Macron du principe d'une phase pilote pour le site de Bure (Meuse).
"À titre personnel, je ne suis pas favorable à l'enfouissement des déchets nucléaires" a déclaré Ségolène Royal sur BFM TV, jeudi 16 juillet. Elle s'exprimait à propos de l'amendement sur la réversibilité du projet Cigéo, inclus dans la loi Macron votée le 10 juillet 2015. La ministre de l'Ecologie a toutefois reconnu que ce type de traitement des déchets "avait été acquis il y a plusieurs années". Elle a tenu à mettre en avant la réversibilité du projet, validé par l'article 49 alinéa 3 de la Constitution.
En clair
Ce projet de stockage de déchets nucléaires en couche géologique (Cigéo) doit être réalisé à Bure, en Meuse. C'est le stockage qui est retenu comme moyen de pérenniser les déchets puisqu'aucune technique existante ne permet le retraitement complet de matériaux irradiés.L'amendement sur la réversibilité, ajouté à la loi Macron par le sénateur meusien Gérard Longuet (Les Républicains), doit permettre le retrait des colis de déchets, pour retraitement par exemple. À terme, les matières nucléaires les plus dangereuses de France devraient être acheminées en Meuse. Leur durée de vie peut dépasser plusieurs centaines de milliers d'années.
Pour l'heure, seul un laboratoire est installé à Bure. Aucun déchet n'est présent dans les galeries, à 500 mètres sous terre. L'arrivée des déchets n'est pas prévue avant 2025. D'ici là, la création de Cigéo devra être autorisée par divers organismes. Un dossier de demande d'autorisation doit être déposé en 2017.