Le Tour de France commémore le centenaire de la Grande Guerre. De passage en Meuse, le peloton empruntera la Voie Sacrée et s'étirera devant l'Ossuaire de Douaumont au Nord de Verdun. Quant à la caravane publicitaire, elle parcourra ces lieux de mémoire en silence.
Le Tour de France 2014 participe aux commémorations du centenaire de la Grande Guerre. Lors de la 7e étape reliant Épernay à Nancy, les coureurs traverseront l'Ossuaire de Douaumont et parcourront en partie la Voie Sacrée.
Symboliquement, la caravane publicitaire d'ordinaire si bruyante sera muette, comme la veille au Chemin des Dames. Depuis la sortie de Bras-sur-Meuse jusqu'au carrefour Verdun/Etain (D603/D913) les distributions seront stoppées.
##fr3r_https_disabled##Un choix commenté par Christian Prudhomme. En juin dernier, le directeur du Tour a expliqué à nos confrères de l'Est Républicain
Le Tour de France appartient au patrimoine de notre pays et de l’Europe et est en adéquation avec l’histoire. Il est très lié à la Grande guerre qui l’a touché en son cœur."
Le Tour et la Grande Guerre :
Fondé en 1903, le Tour de France a connu la Grande Guerre. Le 28 juin 1914, le peloton s'élance quelques heures avant l'assassinat de François Ferdinand à Sarajevo.Suite à la déclaration de guerre du 3 août, Henri Desgrange, organisateur de la course et rédacteur en chef du quotidien l'Auto appelle les Français à prendre les armes.
Au total, trois vainqueurs du Tour de France trouveront la mort lors de ce premier conflit mondial. François Faber meurt au combat en 1915. Octave Lapize abbatu, le 14 juillet 1917, alors qu'il pilotait un avion. Quant au double vainqueur du Tour 1907 et 1908, Lucien Petit-Breton, il succomba à un accident de voiture lors d'une liaison entre le front et l'arrière.
Le cyclisme et la Grande Guerre, un reportage de Laurent Parisot, Eric Molodtzoff et Boris Kratschmar
Intervenants :
Bruno Guillotin, Président de la Fédération Nationale des Joinvillais
Paul Dietschy, Historien du sport dans la Grande Guerre
L'Ossuaire de Douaumont
L'Ossuaire de Douaumont abrite les ossements de 300.000 soldats tombés au combat lors de la bataille de Verdun.Cet épisode particulièrement sanglant de la Grande Guerre a duré 300 jours et 300 nuits du 21 février 1916 au mois de décembre de la même année.
Au total, 26.000.000 d'obus ont été tirés sur le champ de bataille.
Sous l'impulsion de l'évêque de Verdun, Monseigneur Ginistry, une version provisoire de l'ossuaire est construite en 1920. Sept années plus tard, l'ossuaire définitif imaginé par les architectes Léon Azema, Max Edreï et Jacques Hardy recueille les restes des soldats.
Ce bâtiment sera officiellement inauguré le 7 août 1932 par le président de la République, Albert Lebrun.