Meuse : En raison de la sécheresse et du manque d'eau, les découvertes d'obus de la Première Guerre Mondiale se multiplient

C'est une conséquence inattendue des conditions météorologiques de cet été : avec la sécheresse, les découvertes d'obus de la Première Guerre Mondiale se multiplient sur les anciens champs de bataille. C'est notamment le cas du côté de Verdun (Meuse) où les services de déminage multiplient les sorties pour retirer ces munitions particulièrement dangereuses.

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Depuis quelques semaines, le service de déminage de Metz (Moselle) récupère régulièrement des dizaines de tonnes d’obus déversées dans la Meuse. C’est une des conséquences de la sécheresse de cet été caniculaire.

Nous sommes à Sivry-sur-Meuse. Devant nous, trouvé lors d’une visite de contrôle par les démineurs de la Sécurité Civile, un obus de 43 kg qui reposait au fond de la Meuse depuis plus de cent ans. Guy est le chef du centre de déminage de Metz. "L’obus trouvé est bien un 15 cm. Donc ça fait partie de ceux qui ont jeté dans l’eau. Le niveau de la rivière est vraiment au plus bas. On n’a jamais vu ça".

 

Après la guerre de 14-18

 

Un héritage mortel, invisible et que la sécheresse rappelle à notre souvenir. "Là sur certains secteurs vous aviez 1,50 m de haut. Aujourd’hui vous avez à peine 65cm d’eau. La Meuse est très belle. Et aujourd’hui les gens font forcément plus de découverte d’obus. C’est très flagrant cet été", explique Guy.

VIDEO. En raison de la sécheresse le niveau de la Meuse n'a jamais été aussi bas. Des obus sont désormais visibles. Reportage de Laurent Parisot et Pauline Lhermitte (France 3 Lorraine).

durée de la vidéo : 00h01mn47s
{} ©France Télévisions

 

La sécheresse, mais aussi la chaleur de cet été, conduisent à redoubler de prudence en cas de découvertes d’obus dans l’eau ou en forêt. La principale consigne : ne pas manipuler ces munitions. Et s’en éloigner si elles ont été exposées à de fortes températures.

Guy précise : "On a beaucoup plus de découverte dans les rivières. Vous avez une accumulation de chaleur. L’obus ne refroidit pas et à force de sécher, il peut très bien, ce qui est très rare mais c’est possible, prendre un risque de détonation. C’est déjà arrivé. C’est pour ça que l’on en parle. L’idéal c’est surtout de les laisser sur place, de ne pas les mettre sur des dalles de béton et encore moins sur de la ferraille. Surtout il faut les recouvrir d’un petit monticule de terre ou de sable".

 

Près de 55 millions d’obus ont été tirés pendant la bataille de Verdun en 1916. Beaucoup n’ont pas explosé. Les démineurs estiment qu’il faudra plus d’un siècle pour venir à bout de ces dangereux vestiges de la guerre.

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