Meuse : la deuxième plus grosse centrale photovoltaïque de France bientôt en service à Marville

80 millions d'euros d'investissement dans la petite commune de Marville. C'est sur son ancienne base militaire de l'OTAN que sera prochainement mise en service la deuxième plus grosse centrale photovoltaïque de France. Près de 400.000 panneaux répartis sur 180 hectares.

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Le village de Marville, 510 habitants, situé à une dizaine de kilomètres de la frontière belge, est surtout connu pour son patrimoine Renaissance. Mais bientôt, il va écrire une nouvelle page de son histoire sur l'ancienne base militaire de l'OTAN, désaffectée depuis 1967. 260 hectares que la communauté de communes de Montmédy, propriétaire du site, tente de reconvertir depuis une décennie.

Place donc à une véritable métamorphose avec la mise en service de la deuxième centrale photovoltaïque de France. De quoi ravir et rassurer Eric Dumont, président de la communauté de communes : "c’est une aubaine cette centrale ! Il y a eu énormément de projets qui n’ont pas abouti liés à l’aéronautique notamment comme le démantèlement de gros-porteurs. En 2011, un projet photovoltaïque était sur les rails mais il n’a pas abouti. C’est très compliqué de gérer une friche militaire, polluée, de la sécuriser, il fallait la reconvertir et là en plus, nous sommes sur un projet de transition énergétique."

C’est une aubaine cette centrale photovoltaïque

Eric Dumont, président de la communauté de communes

Une reconversion bienvenue sans compter une opération financière rentable pour la communauté de communes de Montmédy qui devrait toucher 375.000 euros par an de loyer. La centrale occupera 180 hectares tout en permettant de maintenir les activités de loisirs aéronautiques du site.

Un projet rare par sa puissance et son ampleur

Dans le parc, les techniciens s’activent pour fixer les tous derniers panneaux. Après quatre annnées d’études, le chantier a été réalisé en un temps record : uniquement un an de travaux pour installer les 364.000 panneaux photovoltaïques que se partagent deux exploitants d’énergie, l’entreprise allemande Enerparc et le développeur français ThirdStepErnergy (TSE).

Un chantier hors norme et une prouesse technique. "Cela représente opportunité et même une vitrine de réaliser de A à Z un projet de cette ampleur" explique Yann Debernardy, chef de projet chez TSE, "c’est un projet rare par sa puissance, 155 méga watt cumulés, mais aussi sa technicité puisqu’on est sur des puissances qui nous ont contraint à nous relier directement au RTE (réseau de transport d’électricité ) de 225.000 volts, c’est bien plus important que ce qu’on a l’habitude de faire." 80 millions d’euros ont été investi par les deux entreprises pour construire la centrale, mais aussi pour dépolluer le site et ses 15.000 impacts de munitions et d’obus.

C’est bien plus important que ce qu’on a l’habitude de faire

Yann Debernardy, chef de projet pour la centrale de Marville chez TSE



Jérémy Didot, originaire de Marville est l’un des deux techniciens embauché pour s’assurer du fonctionnement de la centrale photovoltaïque. Cet ancien salarié, spécialisé dans la maintenance des engins agricoles, cherchait une reconversion dans la région, la construction de cette centrale a été pour lui une belle opportunité dans ce secteur rural : "C’est séduisant de participer à un projet comme celui-ci, surtout quand on est du coin de voir un projet comme celui-ci sortir de terre, surtout un projet qui est bon pour la planète."

Un entretien par les moutons

Et si le projet séduit les élus et les acteurs locaux, c’est aussi pour ses bénéfices environnementaux. L’entreprise TSE a notamment conclu un contrat avec un éleveur ovin local. Ce sont ses 600 moutons d’une race rustique qui vont se charger de l’entretien du parc photovoltaïque. "C’est une complémentarité : l’ombre bénéficie aux bêtes et à la pousse de l’herbe et les ovins en pâturant nous aident à entretenir la centrale" explique Yann Debernardy, chef de projet chez TSE. Mais l’entreprise a choisi d’aller encore plus loin que ses obligations légales en matière d’environnement en réinvestissant 1% du cout total du projet dans le développement durable. Elle a décidé de désartificialiser une partie des sols, en cassant et en désamiantant 5.000 tonnes de béton pour restituer des terres arables.

Chez TSE, les premières phases de tests sont prévues en mai pour une mise en service au 1er juin. Les panneaux photovoltaïques de la seconde entreprise Enerparc devraient quant à eux être opérationnels en août. Le parc photovoltaïque de Marville pourra alors produire en électricité l’équivalent de la consommation annuelle d’une ville de 23 000 habitants.

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