L'élu d'extrême-Droite a demandé à l'antenne locale du Secours populaire de quitter avant le 1er octobre le local municipal qu'elle occupait à Hayange (Moselle) à titre gratuit. En conflit avec la présidente et le trésorier, il reproche à l'association de mener une "propagande pro-migrants".
L'antenne locale du Secours populaire, association but non lucratif, reconnue d’utilité publique et déclarée Grande cause nationale, est prié de quitter le local municipal qu'il occupe à Hayange (Moselle) à titre gratuit au plus tard vendredi, a dit à l'AFP le maire d'extrême-Droite, Fabien Engelmann.
L'élu FN précise que ce jour-là un huissier de justice se présenterait sur place et qu'ensuite, le cas échéant, une procédure d'expulsion serait lancée.
Ces locaux, où sont stockés des denrées alimentaires et des vêtements à destination des personnes à faible revenu, "sont occupés sans bail", par une "succursale du Parti communiste", s'est justifié le maire.
Je n'ai rien contre le Secours populaire, mais à Hayange, la présidente et le trésorier sont des militants du PC, qui font de la propagande pro-migrants toute l'année et utilisent l'image du Secours Populaire pour faire de la politique".
"Mon seul combat, celui de la misère" répond la présidente
"Le maire me reproche notamment des propos que j'ai tenus" au journal Libération en décembre 2015, à propos d'un goûter de Noël dont les enfants de migrants auraient été exclus sur décision de la municipalité, a expliqué à l'AFP Anne Duflot-Allievi, présidente du comité local de l'association caritative.
"Engelmann a décidé que seuls pourraient venir (à ce goûter) ceux dont les parents touchent les minima sociaux, donc exit les migrants !", avait alors déclaré Mme Duflot-Allievi au quotidien national.
Selon elle, le maire reproche également au Secours populaire d'avoir travaillé, lors d'un événement caritatif, avec l'association "Hayange, plus belle ma ville", opposante notoire à la munipalité FN.
"Nous on n'est pas dans la politique, le seul combat qu'on mène c'est contre la misère", a insisté Mme Duflot-Allievi, dont l'association a vu sa subvention baisser de 1.700 à 550 euros par an après l'arrivée à la mairie de M. Engelmann, puis à zéro cette année.
Le maire nous reproche d'aider les migrants, mais nous on aide tout le monde. Ce qui me fait le plus mal au coeur, c'est que si on perd le local, on ne pourra plus aider les personnes dans la misère. Ce sera la mort du Secours populaire à Hayange.