Depuis le 1er aout 2020, ce n’est plus quatre cartouches que les Français sont autorisés à ramener de l'étranger, Luxembourg inclus, mais une seule. Votée en juillet par l'Assemblée nationale, la loi concrétise un souhait de longue date des buralistes.
Depuis le samedi 1er aout 2020, il n’est plus possible d'acheter plusieurs cartouches de cigarettes dans un pays frontalier avant de les ramener en France. Votée en juillet par l'Assemblée nationale, cette disposition fixe de nouvelles restrictions au tabac pouvant être introduit depuis l’étranger vers la France par un particulier.
Une cartouche maximum par personne
De quatre cartouches autorisées par personne, on passe dorénavant à une seule. Concrètement, la nouvelle limite représente 200 cigarettes, 100 cigarillos, 50 cigares ou 250 grammes de tabac à rouler (contre 1000 cigarettes, 400 cigarillos, 200 cigares et 1 kilogramme de tabac à rouler précédemment).Les buralistes "très satisfaits"
Pour Antoine Palumbo, président du syndicat des buralistes de Moselle (57), il s’agit d’un "geste fort de la part de l’État français". Selon lui, les buralistes sont très satisfaits : "C’est une mesure que l’on attendait depuis très longtemps, car l’achat de tabac à l’étranger représente un manque à gagner de 27 à 30% en 2020 pour la France".
Ce buraliste à Talange, dans le département frontalier de la Moselle, a observé une explosion des ventes de tabac de plus de 40% durant le confinement, puisque les frontières étaient fermées. En effet, en temps normal, plus de 100.000 frontaliers français dont de nombreux fumeurs, effectuent quotidiennement la navette entre la France et le Luxembourg. Le tabac étant plus économique chez nos voisins, cela représente un gros manque à gagner pour les buralistes lorrains.
L’achat de tabac à l’étranger représente un manque à gagner de 27 à 30% en 2020 pour la France.
Compte tenu de l’écart de prix qui rend toujours les cigarettes luxembourgeoises moins chères, reste maintenant à voir si les habitudes de consommation vont réellement changer. L’État français, qui touche 84% de chaque paquet vendu, observera à n’en pas douter avec intérêt l’évolution de ce marché.