Changer son regard sur son jardin et les mauvaises herbes qui s'y trouvent naturellement

durée de la vidéo : 00h02mn28s
Stéphane laisse son jardin s'ensauvager pour favoriser la biodiversité.
Extrait d'Enquêtes de région : toutes les plantes sont utiles au jardin, même celles qu'on qualifie de mauvaises herbes. ©Valérie Odile / Stiliana Peev / France Télévisions

En Lorraine plus qu'ailleurs, chacun sait que le chardon a des vertus. Mais l'ortie, le pissenlit ou la bourrache aussi. Ces plantes sauvages ont longtemps eu mauvaise réputation. Et portent le nom un brin péjoratif de "mauvaises herbes". Mais les mentalités des jardiniers évoluent. Et les exclues d'hier reprennent peu à peu la place qui leur revient. De l'utilité des adventices, c'est un des reportages de notre nouveau magazine Enquêtes de région, car toute plante est utile.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

L'amateur de jardin bien ordonné apprécie peu les orties ou les pissenlits. Il préfère son gazon sans trèfle et sans plantain. Et il pourchasse tout ce qui ressemble à une "mauvaise herbe", même la jolie pâquerette. Mais avec l'essor de la permaculture, le renouveau des herboristes et la tendance des soins par les plantes, ces mauvaises herbes retrouvent leurs lettres de noblesse. 

C'est l'une des trois enquêtes de notre magazine "Enquêtes de région", intitulé Bienvenue au jardin. 

À y regarder de plus près, il est à se demander pourquoi elles ont été affublées de ce qualificatif indélicat. Pourquoi sont-elles traitées de "mauvaises" ces petites plantes sauvages ? Stephan Rambour, permaculteur confirmé en Meurthe-et-Moselle, n'en finit pas de s'en étonner, lui qui les trouve très bonnes. Comme ses orties, à qui il attribue de nombreuses qualités. Elles sont d'abord bonnes à déguster en soupes ou en salades. Elles sont ensuite "inféodées" à certaines espèces de papillons : "si vous n'avez pas les orties, vous n'avez pas les papillons"explique-t-il. Et puis leur utilité au potager n'est plus à démontrer. En simple paillage aux pieds des plants fragiles ou en purin pour accompagner la croissance des plants.

Mais ces vertus de l'ortie peuvent être déclinées à l'envi avec beaucoup d'autres plantes dites indésirables. Certaines attirent les insectes pollinisateurs, tandis que d'autres s'offrent comme garde-manger à de petits animaux. Selon le jardinier permaculteur, il faut laisser des zones ensauvagées dans les jardins. Et ceci pour trois raisons : 

  • Pour changer de regard sur nos jardins
  • Pour l'habitat des petits animaux et des insectes
  • Pour limiter l'évaporation de l'eau

Plus largement, c'est avec Séverine Breuvart, certifiée en herboristerie, que sont détaillées les vertus thérapeutiques de quelques plantes envahissantes. La mélisse, par exemple, que les jardiniers peuvent juger envahissante possède des vertus apaisantes et digestives. Même l'artiste Paul Bollerau trouve des vertus étonnantes à la renouée du Japon, de triste réputation. "Elle a énormément de qualités. [vouloir sa destruction], ça nous renseigne sur notre façon de voir le monde qui nous entoure", déclare-t-il. 

Dans le jardin du cloître des Récollets à Metz, Jacques Fleurentin, président de la société française d'éthnopharmacologie, propose un petit inventaire des vertus de quelques petites plantes présentes. De l'intérêt d'avoir toujours quelques feuilles de plantain sous la main.

Enfin, c'est avec Matthieu Husson, ingénieur paysagiste au CAUE 54 que nous découvrirons ce que nous disent ces plantes, rien que par leur présence. Et ce que tout jardinier devrait comprendre de son terrain grâce à elles.

Les mauvaises herbes finalement si bonnes pour les insectes et les petits animaux, mais aussi comme indicateur pour améliorer la qualité de tout potager. Peut-être serait-il temps de les nommer autrement.

Un reportage de Valérie Odile, Stiliana Peev et Olivier Bouillon.

Enquêtes de région - Bienvenue au jardin à voir ici en intégralité.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information