Les rats prolifèrent autour des locaux à poubelles, ils envahissent le quartier de Borny à Metz. Des abris poubelles pas adaptés et des galeries qui minent le terrain favorisent la prolifération des rats. Les riverains n'en peuvent plus.
"Ça devient insupportable" explique cet habitant du quartier de Metz Borny, excédé par l'invasion des rats, "ce n'est pas avec des pièges qu'on va solutionner le problème. Il faut des réponses adaptées et urgentes". Cela fait une dizaine d'années que Gokhan vit ici "mais depuis deux ans, ça s'est dégradé. C'est de pire en pire. Les rats sont devenus nos voisins. Les charges augmentent mais la qualité de vie descend".
Il n'est pas le seul à faire le triste constat dans ce quartier qui regroupe 2.500 logements et environ 8.000 habitants. Le point noir, ce sont les locaux à poubelle. "Je ne laisse jamais descendre mon fils là-bas. Il y a trop de rats et j'ai peur qu'il se fasse mordre" témoigne Hafid, "le concierge fait le maximum mais c'est invivable".
J'habite au rez de chaussée, je ne peux jamais ouvrir mes fenêtres
Mireille
Mireille, qui habite en rez-de-chaussée, avoue ne "jamais ouvrir mes fenêtres. Il y en a partout. Ils sortent parfois par quinzaine de jour comme de nuit. Avec les beaux jours et l'été, les rats vont sortir de plus en plus parce qu'il y a des vrais terriers énormes. Je pense qu'il faudrait les bétonner et refaire tout ça au propre. Et surtout remplacer ce système de poubelle en condamnant les vide-ordures".
"Les habitants ont aussi leur part de responsabilité" reconnaît ce locataire. Parfois "ils jettent leurs sacs-poubelles par la fenêtre. On retrouve des déchets au sol. C'est dégueulasse. On parle des rats mais il y a aussi les cafards".
Opérations ciblées
Du côté de l'Eurométropole Metz Habitat Territoire (MHT), le bailleur social, on a bien conscience des nuisances. "On comprend le ras-le-bol des habitants. Malheureusement, ce n'est pas nouveau" admet Laëtitia Locks, directrice de l'agence de Metz-Borny, au micro de France 3 Lorraine, "ça revient de manière saisonnière. C'est un fléau et ce n'est pas évident de s'en débarrasser. Ce sont des animaux qui se reproduisent très très facilement".
Des opérations ciblées sont pourtant menées pour tenter de limiter la prolifération des rongeurs. Deux opérations globales par an sans oublier les opérations ponctuelles. Budget : 50.000 euros. "On réalise également des travaux de maçonnerie autour de nos bâtiments pour éviter que les rats s'infiltrent dans les galeries" poursuit Laëtitia Locks, "il y a également les traitements dans nos locaux poubelles. On fait également de la prévention auprès de nos locataires en les incitant à ne pas jeter leurs poubelles par les fenêtres sans oublier de régulières campagnes de sensibilisation".
La mise en place de PAV (Points d'apports volontaires) en remplacement des locaux poubelles est également une solution sur laquelle travaille l'organisme pour résoudre le problème.