Les opérateurs de prise de vue (cameramen et camerawomen) en charge de filmer les matches de Ligue 1 et d'autres sports retransmis à la télévision sont invités à débrayer 59 minutes ce dimanche après-midi pour défendre leurs emplois. De quoi peut-être perturber la diffusion des matches.
La retransmission de plusieurs matches de Ligue 1, notamment Saint-Etienne/Bordeaux, Toulouse/LOSC, Caen/Monaco, Nantes/Montpellier et Rennes/Strasbourg et Metz/Angers pourrait être perturbée ce dimanche 6 mai en raison d'une grève-surprise des opérateurs de prise de vue.
Les OPV, comme on les appelle dans l'audiovisuel, sont les cameramen et camerawomen qui filment les matches de football, mais aussi de basket, de handball, de volley ou encore de rugby pour des retransmissions à la télévision. La plupart d'entre eux sont embauchés en contrats à durée déterminée dit "d'usage" par des prestataires audio-visuels, eux-mêmes sollicités par les grandes chaînes de diffusion.
Il y a encore quelques années, expliquent-ils dans un communiqué paru ce dimanche, ils étaient accompagnés par des assistants-vidéo, en charge de l'installation technique et de la mise en place des moyens audio-visuels.
Mais depuis 2016, écrivent-ils, "les prestataires [audiovisuels] ont modifié subitement et sans préavis la fonction d'une partie des salariés intermittents déclarés "assistant-vidéo" et leur ont attribué une double fonction : “assistant- vidéo-cadreur”. Ces techniciens en CDDU occupent désormais cette double fonction : ils installent le matériel, mais en plus ils filment ces événements, et suppriment de ce fait le poste qui a toujours été affecté à l'opérateur de prise de vue".
Conséquence pour les OPV : une baisse substantielle du nombre de leurs contrats. "Certains ont même perdu leur emploi et vivent des
moments particulièrement difficiles", alerte le collectif des opérateurs de prise de vue à l'origine du communiqué.