Des salariés de la centrale Émile Huchet de Saint-Avold (Moselle) ont installé un piquet de grève vendredi 26 avril 2024. Ils réclament un réel engagement de l'État pour la filière hydrogène.
Une centaine de salariés selon les syndicats emmenés par la CFDT et la CGC de la centrale Émile Huchet de Saint-Avold (Moselle) ont installé un piquet de grève vendredi 26 avril 2024. Dès cinq heures trente du matin, l'entrée du site propriété de GazelEnergie était bloquée par une large banderole : "Promesses envolées, réalités oubliées. Macron, le charbon de la désillusion"
Frein politique ?
Par cette action surprise, les salariés veulent attirer l'attention des pouvoirs publics sur l'absence de visibilité quant à l'après-charbon qui interviendra en 2027. Thomas About, délégué CFDT, explique : "on nous a dit, l'avenir, c'est l'hydrogène, or, nous constatons que nous avons des problèmes pour faire émerger ce projet hydrogène, ce sont des soucis politiques. La production serait destinée à une consommation en Allemagne, mais la France freine de tout de toutes ses forces. C'est incompréhensible et pourtant, c'est nécessaire pour l'emploi, pour l'économie de ce bassin sinistré".
Au-delà des déclarations d'intention sur l'opportunité que représente le développement de la filière hydrogène, les salariés craignent qu'au final le projet capote pour d'obscures raisons politiques. Un doute générateur d'inquiétude et qui finit par envenimer le climat social.
Des promesses ont été données et ne sont pas tenues dans les ministères. Ils vont renier la parole du président de la République
Thomas About délégué CFDT
D'autres actions sont prévues
L'ancien bassin houiller est labellisé "Territoire d'Industrie". À ce titre, les salariés demandent un réel engagement de l'État dans le projet hydrogène porté par GazelEnergie. Ils promettent d'autres actions d'ici aux élections européennes, dont un barbecue géant avec les sous-traitants le 7 mai prochain.
Le piquet a finalement été levé quelques heures plus tard. La centrale étant en maintenance. Le site compte cent salariés et fait travailler une centaine de sous-traitants.