Guerre en Ukraine : 250 réfugiés quittent la Pologne pour être accueillis à Metz, des femmes, des enfants et des personnes âgées qui fuient les bombes

Un convoi humanitaire est parti de Metz dimanche 6 mars avec 160 tonnes de produits de première nécessité direction Przemysl en Pologne, à la frontière ukrainienne. Arrivés dans la nuit, les bus repartent ce lundi 7 mars 2022 avec 250 réfugiés à leur bord qui seront accueillis à Metz mardi matin.

Les quatre bus affrétés par l'Eurométropole de Metz (Moselle) sont finalement arrivés vers 2 heures du matin, lundi 7 mars à Mlyny en Pologne à quelques kilomètres de la frontière ukrainienne. A leur bord et dans les soutes,160 m3 de denrées alimentaires, de produits de secours et de vêtements chauds distribués sur place.

Dans le camp de Mlyny, des milliers de réfugiés fuyant la guerre se rassemblent depuis le début de l'invasion russe dans une énorme pagaille. Aurélie Renard et Jean-Pierre Petitcolas journalistes à France 3 Lorraine font partie de l'opération qui doit permettre le rapatriement de 250 refugiés ukrainiens vers la Moselle. "Il y a beaucoup de femmes et d'enfants, les gens sont perdus, certains quittent tout pour partir aux quatre coins de l'Europe, d'autres veulent rester en Pologne, c'est déchirant" nous rapporte notre consœur.

Certaines femmes ont peur de partir et de ne pas retrouver leurs maris qui sont restés pour se battre.

Raphaël Pitti, coordonnateur de la mission humanitaire

Coordonnateur de cette mission humanitaire, le Docteur Raphaël Pitti, urgentiste et spécialiste de la médecine de guerre, habitué des missions en Syrie, nous décrit l'atmosphère sur place : "c'est une pagaille monumentale, une énorme zone d'embouteillage dans laquelle il n'y a aucune coordination et où il est très difficile de circuler même s'il y a beaucoup de bonne volonté". Ici énormément de refugiés attendent de pouvoir monter dans un bus en direction d'autres villes polonaises.

Le médecin soulève un autre problème, celui de la difficile décision pour les nombreuses femmes et enfants présents de partir de Pologne : "certaines femmes ont peur de partir et de ne pas retrouver leurs maris qui sont restés pour se battre, elle ne veulent pas quitter la Pologne et le poste-frontière qui est à quelques kilomètres pour être sures de pouvoir revenir en Ukraine. Même si on propose de les mettre à l'abri quelque temps, c'est très difficile de les persuader de partir et on peut très bien le comprendre".

Un départ difficile

Merci de prendre soin de nous

Irina, réfugiée ukrainienne

Une fois la démarche expliquée aux réfugiés, la foule se presse pour espérer embarquer dans les bus mosellans, mais il n'y a pas de place pour tout le monde.

Irina a pu trouver une place avec sa fille, elle a pu dire quelques mots en anglais : "Je me sens vraiment mieux, plus en sécurité. Merci de prendre soin de nous, nous apprécions, je veux vous remercier au nom de toute ma famille".

A 15h30, les quatre bus de l'Eurométropole quittent finalement le camp de fortune où s'entassent 10.000 personnes. Direction la France avec 250 réfugiés à bord. Ils devront parcourir 1.500 km avant une arrivée à Metz prévue demain mardi 8 mars 2022 dans la matinée.

Ces ukrainiens qui fuient la guerre, principalement des femmes, des enfants, des personnes âgées et quelques hommes, seront pris en charge par les équipes du Centre Communal d'Action Social de Metz avant d'être orientés vers des familles d'accueil.

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