A J-100 des Jeux olympiques de Paris 2024, la nageuse française Laure Manaudou était à Florange ce mercredi 17 avril 2024 pour allumer la flamme, symboliquement avant son passage dans le département en juin prochain.
Peu de temps après la cérémonie d'allumage sur le site antique d'Olympie, en Grèce, Laure Manaudou est devenue la première porteuse française de la flamme olympique, mardi 16 avril. Le lendemain, c'est à 2.500 km que l’ancienne nageuse a rendez-vous. Direction Florange en Moselle. Pas de hasard dans l'agenda de la championne. La torche des JO de Paris a été façonnée par la multinationale ArcelorMittal, à quelques centaines de mètres de la place de la mairie où Laure Manaudou enchaîne animation, promo en tout genre et signatures. L'occasion de répondre à quelques questions de France 3 Lorraine.
- Vous étiez à Olympie en Grèce première relayeuse française de cette flamme olympique, racontez-nous ?
C'était magique, émouvant, impressionnant, stressant... Il y avait plein de plein d'émotions partagées. En tout cas, c'est une grande chance et une grande reconnaissance envers tout le comité Paris 2024. Cela m'a permis d'être la première relayeuse française dès que la cérémonie s'est terminée. A la fin du relais, je n'avais qu'une envie : recommencer. Mais en même temps, il faut laisser la place aux autres et profiter de l'instant.
- Ils seront 10.000 le mois prochain en France, vous êtes l'une des capitaines, un de ces porteurs de la flamme, vous avez un message peut-être à leur faire passer ?
À tous ceux qui verront la flamme ou la porteront, je leur dis de profiter de l'instant, car ça passe très très vite. Tous n'auront qu'une seule fois la chance dans leur vie de porter cette torche.
- C'est dans 100 jours, il y a une forme d'excitation évidemment d'accueillir les Jeux en France ?
Je sais que ça va passer très vite. Moi, j'ai une grosse pensée pour mon petit frère qui est en plein entraînement encore et sans oublier tous les sportifs français qui sont en lice. Soit pour se qualifier ou qui sont déjà qualifiés pour nous ramener des médailles.
- Rappelez-nous ce que ça représente pour un sportif français de participer aux Jeux olympiques, encore plus ici en France. Alors, vous n'avez jamais connu ce bonheur mais ça va être évidemment quelque chose d'extraordinaire pour eux bien sûr ?
Les JO, c'est la compétition d'une vie tous les quatre ans. Et en même temps, quand c'est dans notre pays, c'est décuplé fois 1.000. De toute façon, ce sera une belle fête du sport.
- Les Jeux, ça vous a évidemment apporté beaucoup Laure Manaudou avec cette médaille d'or en 2004 à Athènes ?
Ça a changé ma vie et je pense que c'était ma destinée. Comme celle d'être ici à Florange aujourd'hui à 100 jours de la cérémonie d'ouverture. Gagner les JO, c'est une chance mais aussi du travail et ça n'arrive pas à tout le monde. Je mesure la chance que j'ai d'avoir parcouru tout ça aujourd'hui.
- On a tout de même l'impression que les Français ne sont pas encore tournés vers les jeux, qu'est-ce que vous pouvez leur dire pour qu'ils se mettent enfin dans l'ambiance des Jeux olympiques ?
Je pense que le 8 mai, quand la flamme va arriver en France, à Marseille, ça va mettre un petit coup de boost à tout le monde. De se dire qu'elle va se promener un petit peu partout, ça va réveiller tous les Français. Je pense que c'est à partir de ce moment-là que ça va vraiment commencer et que la flamme va gagner le cœur des Français.
(Propos recueillis par G. Boileau, France 3 Lorraine)