On entend beaucoup parler de l'arc républicain depuis le premier tour des élections législatives. Ainsi, jeudi 4 juillet, à Metz en Moselle, lors d'une conférence de presse, des élus appellent à faire barrage contre le Rassemblement national.
À quatre jours du second tour des élections législatives, après les paroles, voici les actes. Jeudi 4 juillet 2024, à Metz en Moselle, l’arc républicain se met en place. Ils sont tous là sur la photo dans une salle du Café du Lancieu. Parmi eux, François Grosdidier le maire divers droite de Metz, Ludovic Mendes, député sortant du groupe Renaissance et candidat à sa réélection, Franck Leroy, président du Conseil régional du Grand Est, Brigitte Torloting, groupe de la Majorité régionale, vice-présidente du Conseil régional du Grand Est. "Il doit fonctionner. Face au risque de l’extrême droite quand on voit les débats qui sont portés partout en France, on a besoin que ça fonctionne. On a besoin de se mobiliser fortement ce dimanche", dit Ludovic Mendes.
Puis Franck Leroy prend la parole à son tour. "Aujourd’hui, je suis sans étiquette politique". Le message ce matin ? "Des élections importantes ont lieu dimanche. On a vu ce que donnait le premier tour avec une poussée très forte du Rassemblement national, de l’extrême droite. On voit aussi que tous les républicains de droite, de gauche, se souviennent qu’au-delà de leurs différences, il y a un certain nombre de valeurs communes qui sont les valeurs de la république, qui sont les valeurs de l’humanisme", dit-il.
On voit aussi que tous les républicains de droite, de gauche, se souviennent qu’au-delà de leurs différences, il y a un certain nombre de valeurs communes.
Franck Leroy, président du Conseil régional du Grand Est
Selon François Grosdisier, "la victoire du Rassemblement national ne sera pas un facteur de concorde, de paix civile, de tranquillité publique. Ça risque d’être exactement le contraire. On ne peut pas avoir la paix civile en montant les gens les uns contre les autres".
Au même moment, Laurent Jacobelli député sortant du groupe Rassemblement national de la 8ᵉ circonscription de la Moselle, prend connaissance du pacte conclu entre la droite, la majorité et le Front populaire. Il est en train de distribuer des tracts sur un marché à Hayange, au nord du département, lorsqu'il répond à nos questions. "Il y a panique à bord pour sauver son siège ! Là, il y a du monde. On va avoir ceux qui sont pour la retraite à 67 ans qui vont aller avec ceux qui sont à la retraite à 60 ans. Il n’y a rien qui les rassemble si ce n’est la gamelle. Eh oui la gamelle ! parce qu’ils sentent bien qu’ici le Rassemblement national est le parti numéro un". Laurent Jacobelli, porte-parole du RN reste proche d’une réélection, avec 46,36 % des voix au premier tour.
Le RN en tête
En Moselle, le RN est arrivé en tête dans les neuf circonscriptions du département. Dans quatre circonscriptions, 1ʳᵉ, 2ᵉ, 3ᵉ et 9ᵉ, les candidats du Nouveau Front populaire, arrivés à la 3ᵉ place, se sont retirés pour éviter une triangulaire.
En France, la date limite de dépôt des candidatures pour le second tour était fixée mardi à 18 heures. Dimanche 7 juillet, il y aura 86 triangulaires avec un candidat du parti d'extrême droite ou de ses alliés, au lieu de 299.