Entre 1933 et 1945, toute musique qui ne correspondait pas aux normes de l'art officiel était considérée comme «musique dégénérée». Le Festival «Je t'aime... Ich auch nicht» débute ce soir à l'Arsenal de Metz avec un hommage au compositeur Victor Ullmann en proposant son "concerto pour piano".
Du 10 au 15 novembre, l'Arsenal de Metz propose l'édition 2015 du Festival musical Franco-Allemand "Je t'aime... Ich auch nicht" en mettant l'accent sur le thème "Entartete Musik, musique dégénérée" pour permettre de découvrir ou redécouvrir des compositeurs et leurs oeuvres, rejetés dès les années 30 par les futurs acteurs politiques du 3e Reich.
Ouverture ce mardi 10 novembre avec le compositeur Viktor Ullmann dont les inspirateurs furent Mahler, Debussy ou encoret Schönberg. Déporté au camp de concentration de Terezin (Theresienstadt) au nord-Ouest de Prague en 1942, il y composa, organisa avant d'être déporté à Auschwitz où il est mort en octobre 1944.
Interprété par l'Orchestre National de Lorraine ce soir, le "concerto pour piano" de Viktor Ullmann, donné par la virtuose Nathalia Romanenko, sera présenté par l'écrivain Marek Halter, invité du journal de Cécile Boissson, mardi 10 novembre à midi :
Le concerto pour piano, donné en 2012 :
Le Festival «Je t'aime… Ich auch nicht» est présenté par l'Arsenal – Metz en Scènes et l'Orchestre national de Lorraine. Cette 7e édition a été conçue avec la contribution des Journées européennes de la Culture Juive, en coopération avec le Centre franco-allemand de Lorraine (CFALOR ) de l'Université de Lorraine, le Pôle France de l'Université de la Sarre, le Goethe-Institut Nancy et l'Institut d'études françaises de Sarrebruck, et en partenariat avec le Centre dramatique national Nancy – Lorraine.