Journée de grève partout dans le monde ce vendredi 13 septembre 2024 dans le groupe ArcelorMittal. Une première pour dénoncer le manque d'investissement du géant mondial de l'acier. En Moselle, les salariés ont tenu un rassemblement à Florange.
C'est une journée de mobilisation syndicale internationale qui touche le groupe ArcelorMittal ce vendredi 13 septembre 2024. Une date choisie pour dénoncer l'ensemble des conditions de sécurité et de travail qui, selon les syndicats, ne font qu'empirer dans les usines du groupe. Cet appel à la grève concerne toutes les filiales du géant mondial de l'acier dans le monde : Espagne, Italie, Pologne, Brésil, Afrique du Sud ou encore Canada.
En France, plusieurs rassemblements ont eu lieu simultanément à 12 heures en régions devant les sites d’ArcelorMittal Dunkerque, Fos-sur-Mer, Reims et du sous-traitant automobile ZF à Florange en Moselle. La CGT qui s'est associé au mouvement parle dans un communiqué de "dérive de la politique industrielle et sociale du groupe ArcelorMittal, impactant la santé et la sécurité des salariés."
Le futur gouvernement doit prendre conscience de la situation et agir pour la sidérurgie.
Amar Ladraa, responsable CGT métallurgie dans le Grand Est
"C'est dramatique et scandaleux que des travailleurs perdent la vie au travail" a déclaré Amar Ladraa, responsable de la CGT métallurgie dans le Grand Est, au micro de France 3 Lorraine à Florange, "on veut alerter la direction et l'ensemble des politiques pour avoir un véritable investissement dans l'outil de travail pour sécuriser les salariés et améliorer les conditions de travail. On est inquiet avec les annonces dans le secteur automobile chez Volkswagen ou Stellantis qui risquent d'impacter notre secteur. Arcelor fait pourtant des bénéfices mais tout va dans la poche des actionnaires. Le futur gouvernement doit prendre conscience de la situation et agir pour la sidérurgie."
Cette initiative internationale, qui est une première chez ArcelorMittal, précède celle du 17 octobre menée cette fois par le secteur de l’automobile, "dont le destin est intimement lié à celui de la sidérurgie" explique la CGT, "cet appel à la grève sera également lancé au sein des entreprises sous-traitantes, où des enjeux sur l’emploi sont aussi sérieusement posés." En France, 15.000 salariés étaient appelés à la grève au moins deux heures ce vendredi.