Opération collège mort : “ je vois les choses se détériorer de plus en plus”

Des conditions d’accueil et d'enseignement dégradées, des heures de cours non remplacées ou encore des problèmes de violence pas assez sanctionnés au sein de l’établissement, ce lundi 13 mai 2024, les parents d'élèves, les membres de la FCPE 57 et des syndicats se sont mobilisés. Pour cette matinée de contestation, le taux d’absentéisme des élèves a été de 94 % au collège Jean Burger de Moyeuvre-Grande (Moselle).

Ce lundi 13 mai 2024, aux alentours de 8 heures, une quarantaine de parents d’élèves, membres de la FCPE 57 ou des syndicats Force ouvrière et CGT, ont campé symboliquement devant le collège Jean Burger, à Moyeuvre-Grande (Moselle), pour une opération “collège mort”.

Une dégradation importante

Sous la pluie, ils sont venus dénoncer ce qu'ils considèrent comme des dysfonctionnements de l'établissement. Dégradation des conditions d'accueil et d'enseignement, manque de moyens humains, trop grand nombre d’heures non remplacées dont 106 heures pour une classe de cinquième, manque d'entretien général des bâtiments ou encore problème de violence entre élèves au sein de l'établissement, les revendications sont nombreuses pour ces parents, inquiets quant à l’avenir de leurs enfants.

Ils se mobilisent donc pour la première fois et apportent leur soutien aux professeurs, déjà sur le front depuis plusieurs semaines : “Les enseignants avaient déjà fait une journée de grève le mardi 9 avril. Nous les rejoignons dans leur mouvement”, déclare Patricia Helleringer, représentante des parents d’élèves. “Cela va faire 2 à 3 ans que je vois les choses se détériorer de plus en plus”, déplore cette ancienne élève du collège, qui a maintenant son fils dans l'établissement. “La majorité des élèves sont en souffrance, il y a un mal-être. Certains veulent changer d’établissement. Ça devient inquiétant”, s’alarme-t-elle.

Ce matin, il n’y avait que 20 élèves sur 321

Patricia Helleringer

Et si tous les parents d’élèves n’étaient pas présents, Patricia Helleringer souligne tout de même la réussite de l'opération et le taux d’absentéisme assez inédit : “Ce matin, il n’y avait que 20 élèves sur 321. Le taux d'absentéisme est de 94 %, notre mouvement a été très bien reçu par les parents qui ont répondu en ne les mettant pas leurs enfants au collège”.

Contactée, la directrice de l'établissement a refusé de répondre à nos sollicitations pour l'instant. Et à l'heure où nous publions cet article, le rectorat de l'académie Nancy-Metz n'a pas encore répondu à nos questions.

Un manque de communication que déplore d'ailleurs Patricia Helleringer, qui, combattante, annonce une prochaine mobilisation. “On compte recommencer jusqu’à ce que les choses bougent. On ressent de l’inquiétude et de la colère car l’avenir de nos enfants n’est pas pris au sérieux”, martèle la représentante. Les contestataires exigent un renforcement du nombre d'assistants d'éducation, des remplacements des professeurs absents et des infrastructures décentes adaptées aux jours de pluie.

Rendez-vous est donc pris le 22 ou le 24 mai prochain si aucune réponse ou solution n’est donnée aux parents d’ici là.

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