Suicide chez les jeunes : un court-métrage pour en parler

C'est un court-métrage qui traite du thème délicat du suicide chez les jeunes : "Les suicidés" ou "The Suicidal" en anglais est une fiction, réalisée par un jeune talent du Grand Est Gaspard Liberman. Il est en compétition au Nikon Film Festival qui se tient jusqu’à 10 avril 2023.

Pour sa première réalisation à un niveau professionnel, Gaspard Liberman a choisi un thème délicat : le suicide chez les jeunes. En 2 min 20, il raconte l’histoire d’un lycéen qui veut mettre fin à ses jours. Dans les rôles principaux, Jules Porier, révélation masculine aux César 2021, et Théa Ratledge, une actrice et ancienne danseuse formée au Bolshoï Théâtre.

Né à Strasbourg, élève à Nancy au lycée Poincaré, en option cinéma, et étudiant à Metz, Gaspard Liberman a obtenu le soutien financier de la région Grand Est, de la ville de Metz et du Crous de Lorraine. Il est également parrainé par l’Union nationale de prévention du suicide.

Nous avons rencontré le jeune cinéaste, âgé de 21 ans. 

C’est un thème très sensible, comment l’idée de le traiter vous est venue ?

Quand j’ai commencé à écrire sur ce sujet, j’étais au lycée. Je me suis inspiré de mon quotidien, ça fait partie de l’adolescence. Dans une classe de quarante, il y a beaucoup de drames. Le suicide, ça reste un sujet tabou.

Suite à la crise Covid, l'idée a ressurgi. Nous avons fait une cagnotte en ligne pour financer le film, et ce sont les jeunes qui avaient envie que ce film soit réalisé. Ils ont participé en grande partie au financement, j'étais étonné.

De mon côté, je voulais faire un film, non seulement sur l’acte qui consiste à mettre fin à ses jours, mais aussi sur le rôle de l'entourage. Les personnes qui ressentent les choses et qui font tout pour empêcher que le drame n'arrive. Mais aussi sur leur détresse à elles.

Pour cela, nous avons chorégraphié le scénario avec Théa Ratledge. Le corps joue le rôle principal. La violence de l’acte se superpose à la danse de la ballerine. 

Le film a été tourné à quel moment ?

Le tournage a eu lieu en septembre 2022 au théâtre de Fontainebleau. Nous avons réussi à réunir 59 personnes qui ont travaillé dessus.

 

Vous avez fait d’autres court-métrages sur l’anorexie ou sur le handicap. Celui-ci devait être plus long et il ne fait que 2 minutes 20, pourquoi ?

Au départ mon idée était trop ambitieuse et j’ai galéré avec le financement. L’occasion du Nikon Film Festival s’est présenté et j’ai foncé. L’idée est de réaliser un film de 2 minutes 20 sur un thème. Pour moi, c'est une incroyable vitrine avec un beau jury. Pour réaliser ces 2 minutes 20, nous avons réuni 15. 500 euros. C’est vraiment le premier projet professionnel de cette ampleur que je réalise. Techniquement, il est très perfectionné. C’est un vrai pas vers la professionalisation.

Une belle aventure pour quelqu’un qui est tombé dans le cinéma grâce à une punition. Au collège, exacerbée par l’attitude turbulente de Gaspard et de ses amis, un professeur lui demande de réaliser un film. Une révélation pour le jeune garçon en classe de 6e. Aujourd’hui, le jeune homme rêve d’un prix au Nikon Film Festival. Vous pouvez soutenir son film qui concourt parmi 2.300 fictions, en suivant ce lien. 

Le film de Gaspard Liberman sera projeté à l’Agora de Metz, le 8 février 2023 à 17h00 et à Nancy au Pôle Régional de l’image, le 9 février 2023 à 18h30, lors de deux soirées de prévention contre le suicide, en présence de l’association SOS amitié.

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