Les Dragonnes de Metz disputent à Budapest (Hongrie) le Final 4 de la Ligue des champions de handball féminin à partir du samedi 4 juin 2022. Elles espèrent enchaîner et franchir une marche après avoir été sacrées championnes de France.
Trois ans après une première expérience frustrante, les handballeuses de Metz retrouvent Budapest et le Final 4 de la Ligue des champions ce week-end, en quête de la gloire d'un premier titre européen pour le handball français chez les femmes.
Les célébrations du 24e titre national, un record, après être difficilement venu à bout de Brest (59-58 sur l'ensemble des deux matches), ont été de courte durée sur les rives de la Moselle, 48 heures tout au plus. Le temps laissé par le staff aux joueuses entre la fin du match retour dimanche et le retour à l'entraînement mardi soir.
"On bascule dans un mode encore plus exigeant, dans un autre niveau. J'ai confiance dans le groupe, il nous reste encore deux grosses échéances", à savoir le Final 4 de C1 et la finale de la Coupe de France une semaine plus tard à Bercy contre Besançon, explique la capitaine et demi-centre de Metz, Méline Nocandy.
Une occasion en or
Ce week-end, Metz a l'occasion de rejoindre au palmarès du handball français Montpellier, premier club tricolore champion d'Europe messieurs (en 2003 avec à l'époque le jeune Nikola Karabatic). Chez les femmes, dans d'autres sports collectifs, le basket et le volley, Bourges (1997) et le RC Cannes (2002) avaient été les premières représentantes françaises à se parer d'or en club, au plus haut niveau européen.
Pour parvenir au graal, les joueuses d'Emmanuel Mayonnade devront enchaîner deux exploits en l'espace de 24 heures, à commencer en demi-finale contre le club norvégien de Kristiansand, qui avait soulevé le trophée l'an passé dans la capitale hongroise. Une équipe qui a plutôt souri aux Messines, qui l'ont battue deux fois en phase de groupes cette saison.
Là, on se dit qu'on peut aller en finale, voire même plus. Ce n'est pas irréaliste ou déraisonnable.
Thierry Weizman,président du Metz Handball
"On sait quand elles seront à leur meilleur et ce sera au Final 4. Elles vont élever leur niveau de jeu, donc on doit aussi élever le nôtre. Je connais bien les filles scandinaves et elles sont fortes pour performer au bon moment", prévient cependant l'arrière gauchère de Metz, la Danoise Louise Burgaard.
Kristiansand évolue avec des filles habituées aux matches à enjeu, comme la Norvégienne Nora Mork, qui, à 31 ans, compte cinq Ligues des champions à son compteur.
"Elles sont tenantes du titre, donc elles sont favorites. Elles ont l'expérience, plein d'internationales qui ont déjà gagné la Ligue des champions. Mais un Final 4 c'est un autre monde, il y a les compétences handballistiques, mais aussi la tête, le coeur, les tripes", souligne Nocandy, amoindrie par une contracture musculaire à la cuisse droite.
Metz n'arrive pas totalement en terre inconnue à Budapest, puisque le club y a déjà disputé un Final 4, en 2019. Seule la salle change, le flambant neuf Dome remplaçant la vieillissante Papp-Laszlo Arena.
Cinq joueuses présentes dans l'effectif cette année étaient déjà là en 2019, la gardienne Ivana Kapitanovic, les arrières Orlane Kanor, Méline Nocandy et Grâce Zaadi, et la pivot Astride N'Gouan.
L'effectif de 2019 était plus prestigieux avec en plus, entre autres, Laura Glauser, Béatrice Edwige, Laura Flippes, Manon Houette, Gnonsiane Niombla. Mais il lui manquait l'expérience d'un dernier carré, et Metz avait cédé de deux buts en demies contre Rostov et d'un but pour la 3e place contre... Kristiansand.
"En 2019, on était content d'y aller et on trouvait que c'était déjà bien d'y être. C'était la première fois, comme toutes les premières fois, on est content d'y être. Là, on se dit qu'on peut aller en finale, voire même plus. Ce n'est pas irréaliste ou déraisonnable. On peut y penser sans qu'on passe pour des fous", espère le président Thierry Weizman.