Avant le réquisitoire et les plaidoiries de la défense ce mercredi 17 mai 2017, c'était hier au procès Heaulme le temps des plaidoiries des parties civiles. Fortes en émotions.
Journée difficile encore mardi 17 mai 2017 pour les familles de Cyril et Alexandre.
Mardi matin les parents des deux enfants ont pu exprimer devant les jurés leur désespoir, le trou noir dans lequel elles sont plongées depuis plus de 30 ans. La cruauté de cette absence que rien ne laissait présager lorsque ce 28 septembre 1986 les deux enfants décident d'aller s'amuser en haut du talus...
Derniers instants heureux avant le drame absolu, irrémédiable
Entrecoupés de longs sanglots, les pleurs de ceux qui les ont aimés, les enfants revivent , un peu, devant nos yeux.
Ne pas oublier les victimes surtout. Jamais.
Les familles disent toutes également leur colère face à une justice qui, après leur avoir donné un coupable va finalement l'acquitter, sans avoir pu mettre un autre nom sur cet abominable crime.
Pour les parties civiles aujourd'hui, rien n'est simple...Tout se complique même avec ce procès où ne sont apparus ni preuve ni aveux. Et comment pouvait -il en être autrement 30 ans après les faits...?
Pour les preuves on sait ce qu'il est advenu des scellés, détruits par la justice quand elle pensait avoir condamner le coupable. l'ADN aurait pu, quelques années après le double meurtre faire parler les pierres et les autres indices retrouvés sur les lieux du crime
Quant aux aveux, Francis Heaulme n'aura eu de cesse de répéter pendant tout ce procès qu'il n'était pas là, que "Montigny, ce n'est pas lui"...
Ne reste alors pour les parties civiles, que l'intime conviction. la certitude que Heaulme est coupable, eu égard à sa personnalité, à son parcours, à ses confidences d'antan, à toutes ses similitudes, nombreuses, troublantes avec les autres meurtres pour lesquels il a déjà été condamné
Certains avocats ont même basculé pendant ce procès, d'autres non, toujours persuadés que Francis Heaulme n'est finalement qu'un coupable de substitution. Trop commode.
Le compte-rendu des audiences :
A suivre donc...
Avec une pensée, rappelée tout au long de cette journée et tout au long de ce procès, pour Alexandre et Cyril, deux petits garçons qui voulaient juste jouer, ce dimanche 28 septembre 1986
Aujourd'hui : réquisitoire et plaidoiries de la défense.