La clinique Ambroise Paré, à Thionville, est la troisième de France à bénéficier d'un assistant robotisé pour poser des prothèses du genou. Un bon moyen de rassurer chirurgiens et patients lors d'opérations souvent très minutieuses.
La jambe est factice, et pourtant le dispositif est bien réel. Dans la salle d'opération de la clinique Ambroise Paré, à Thionville, un petit bijou technologique vient d'être installé : un assistant robotisé pour aider les chirurgiens orthopédiques à poser des prothèses de genou.
La clinique mosellane est seulement la troisième de France à être dotée d'un tel appareil. Les CHU de Lyon et de Brest s'en servent déjà dans le cadre d'opérations de chirurgie orthopédique.
Une fraise automatique
Grâce à des broches placées au niveau du fémur et du tibia du patient, les médecins ont une vision en trois dimensions de son genou sur un écran, juste à côté de la table d'opération.La fraise a également remplacé la scie, et permet aux chirurgiens de redoubler de précision pour dégager la surface articulaire concernée. Ce qui permettra à la prothèse d'"épouser" la forme originelle de l'os.
Et c'est là que l'assistant robotisé intervient. Sur leur écran, les spécialistes suivent en direct les déplacements de la fraise sur le genou du patient et peuvent connaître les zones qu'il reste à "dégager".
Ainsi, la fraise se déclenche automatiquement quand il reste du cartilage à enlever...et s'arrête toute seule pour éviter de déformer l'os !
Des chirurgiens rassurés
Alors forcément, les chirurgiens orthopédiques de la clinique thionvilloise accueillent ce nouvel arrivant avec soulagement."C'est vraiment un outil révolutionnaire", assure Arnaud Nespola, l'un des spécialistes. "Ca améliore largement le ressenti de nos patients après l'opération, et surtout ça leur donne un meilleur confort dans le temps."
On opère avec moins d'appréhension et on donne plus de garanties aux patients
Avec un tel outil, Arnaud Nespola a retrouvé une certaine aisance en salle d'opération. "L'outil nous permet de ne jamais déborder et d'aller à la bonne profondeur pour permettre un positionnement optimal de l'implant."
Ce qu'on veut, c'est qu'à la fin, le patient ne sache plus de quel côté il s'est fait opérer
"On choisit vraiment les paramètres de genoux normaux, comme vous et moi. On peut alors essayer de reproduire la perfection de la nature", enchaîne Nicolas Ionescu, un autre chirurgien orthopédique.
"C'est pour ça que le patient va retrouver une parfaite mobilité après l'opération, il aura une impression totale de normalité."