Sandra Fischer-Junck (DIV) a remporté le second tour des élections municipales à Wissembourg (Bas-Rhin), le dimanche 28 juin. Opposée au maire sortant Christian Gliech (DVC). France 3 Alsace vous présente celle qui doit diriger la commune pendant six ans.
Les urnes ont parlé : c'est Sandra Fischer-Junck (DIV) qui va occuper le fauteuil municipal de Wissembourg (Bas-Rhin) pendant six ans (voir carte plus bas). Avec 60,97% des voix, ella a battu le maire sortant Christian Gliech (LREM) qui obtient 39,02%.
Après être arrivée en tête de ce premier tour, elle avait fait part de sa surprise :"On était vraiment épaté du résultat, c'est sûr qu'on espère toujours être devant; là il nous manquait 72 voix pour être élu au premier tour." Un beau score pour celle qui n'est conseillère municipale que depuis 2014.
Sandra Fischer-Junck, c'est "plus de proximité, de dialogue, et de concertation". C'est en tout cas ce qu'elle promet dans son programme, où s'affiche en (très) grand un voeu qui vient écorner le bilan municipal de son ancien opposant : "Chaque euro dépensé sera un euro utile." Une pique parmi tant d'autres, Fischer-Junck se plaisant à attaquer le maire sortant sur les dépenses municipales, notamment son "coûteux" chef de cabinet : "800.000 euros dépensés en douze ans".
Chaque euro dépensé sera un euro utile.
Wissembourg, la nouvelle maire l'a dans le sang : elle y est née le 26 novembre 1972, y a fait ses études jusqu'au baccalauréat, et a travaillé au sein de l'hôpital de la commune avant de s'y installer comme infirmière libérale. Mariée et mère de deux adolescents, elle déclare : "Je veux enrayer le déclin de Wissembourg qui, recensement après recensement, enregistre une baisse de la population."
Très attachée à la solidarité, elle fait partie du centre communal d'action sociale (CCAS). Elle promeut la démocratie locale, voulant "mettre le citoyen au coeur de nos projets", s'opposant au maire sortant dont elle critique vertement les réunions de quartiers, des "monologues" où "des gens étaient de bonne volonté, avaient des idées, ont voulu les suggérer, et ont été mal, ou pas du tout accueillis".
Pendant la crise sanitaire due au coronavirus, Sandra Fischer-Junck redevient une "citoyenne lambda" en tant qu'infirmière libérale. Au cours d'un débat l'opposant à Christian Gliech, elle rapporte : "Monsieur le maire a commandé des masques : c'est bien. Malheureusement, il n'a pas eu la totalité qu'il souhaitait. J'ai appelé la mairie pour dire que j'avais un groupe de dix personnes, qu'on était prêt à aider, à mettre sous pli, à distribuer... "
Craignant une seconde vague dans l'épidémie de coronavirus, la nouvelle maire a une priorité : mettre en place une cellule sanitaire afin de pouvoir gérer au mieux la situation qui se (re)présentera selon elle.