Strasbourg : manifestation contre le nucléaire six ans après Fukushima

Le réseau Sortir du Nucléaire organise ce week-end plusieurs manifestations dans le Grand Est. La première se déroule ce samedi entre la Maison de la Région à Strasbourg et la place Kléber. La seconde aura dimanche devant la centrale de Fessenheim pour exiger "une vraie transition énergétique".

« Nucléaire, pour nos enfants nous n'en voulons pas", proclame l'affiche appelant à la mobilisation. Environ 500 personnes, selon la police, participent à la manifestation "avec poussettes" dans les rues de la capitale européenne.

"Six ans après l'accident de Fukushima, le gouvernement français n’a toujours pas enclenché la transition énergétique qu'il promettait", dénoncent les associations anti-Fessenheim, qui jugent qu'au contraire

"l'industrie nucléaire, telle une pieuvre, a étendu ses tentacules sur la région Grand Est".

Preuve en est selon elles, le projet Cigéo d'enfouissement en profondeur des déchets les plus radioactifs, à Bure, dans la Meuse.

En janvier dernier, la ministre de l'Energie Ségolène Royal a précisé que la fermeture de la centrale de Fessenheim devrait intervenir au moment du démarrage de l'EPR de Flamanville, c'est-à-dire en 2018 voire un peu au-delà.

Ecoutez Aline Baumann, de l'association Stop Fessenheim

Les manifestants devaient se rassembler, autour de bougies, vers 19 h place Kléber, pour rendre hommage aux victimes de Fukushima, de Tchernobyl et du nucléaire.


EDF a été condamné mercredi par le tribunal de police de Guebwiller (Haut-Rhin) à 7.000 euros d'amende pour sa mauvaise gestion d'une
importante fuite d'eau survenue en 2015 à la centrale nucléaire de Fessenheim. Il est reproché à EDF de n'avoir pas suffisamment cherché à déterminer les causes de cette fuite, et de n'avoir pas "mis en oeuvre les actions curatives, préventives et correctives appropriées", après cet incident. 

Dans un communiqué, les cinq associations antinucléaires qui avaient saisi la justice se sont félicitées "de cette condamnation de l'exploitant délinquant". Les "fuites en série" évoquées dans cette affaire "étaient la conséquence directe du vieillissement et du mauvais entretien des installations", ont affirmé ces associations.