Parc national des forêts : il rencontre onze cerfs lors d’une sortie photo

La photo a fait le tour des réseaux sociaux, et notamment ceux du parc national des forêts. Celle d’une dizaine de cerfs prise à la sortie de la forêt, vers Châtillon-sur-Seine (Côte-d'Or). Rencontre avec l’auteur de cette photo.

Le cliché date du 24 juillet 2021. Ce jour-là, comme tous les jours ou presque depuis cinq ans, Pierre-Charles Dugarreau, l’appareil à la main, arpente les alentours du parc national des forêts entre la Bourgogne et la Haute-Marne. Alors qu’il retourne vers sa voiture, il entend puis voit onze cerfs courir vers lui.

 

"On est toujours impressionné face à un animal de cette prestance ! Même si je les photographie régulièrement depuis plusieurs années, il y a toujours cette montée d’adrénaline quand on en croise un", confie le jeune photographe amateur. 

 

Professeur d’EPS la journée, ce fils d’agent de l’Office national des forêts (ONF), connaît bien la nature et sa faune. Depuis tout petit, il connaît comme sa poche les forêts qui sont depuis devenues le onzième parc national des forêts entre la Côte-d’Or et la Haute-Marne. C’est à 22 ans qu’il décide de se mettre à la photographie, marchant sur les traces de son grand frère, spécialisé dans les photos de cerfs.

"Je ne suis pas spécialiste du cerf, contrairement à lui. Bien sûr, depuis cinq ans que je les photographie régulièrement, je finis par les reconnaître. Mais je ne ressens pas l’envie de me consacrer seulement à cet animal", précise le jeune homme de 27 ans.

 

Lorsqu’il parle des photos qu’il rêve de faire, on comprend très vite quelle est l’une de ses grandes passions : les oiseaux. "Même si c’est commun, je n’ai pas eu nécessairement la chance d’en voir et encore moins d’en photographier. J’aimerais pouvoir croiser un jour le chemin d’un huppe fasciée, ou un gorge bleue. C’est comme le rouge-gorge, mais bleu", détaille Pierre-Charles Dugarreau.

 

 

Trois techniques de photographie

Pour ses sorties photos en forêt ou au lac du Der, le jeune homme utilise trois techniques. La première est celle de la "billebaude". Elle consiste à se balader avec son appareil et découvrir les lieux et la faune de cette façon. La deuxième est celle à laquelle on pense en premier lieu en photo de nature, l'affût. D'autant plus que Pierre connaît parfaitement les lieux. "Je me camoufle sous un filet ou une tente spécifique et ne bouge plus, jusqu’à obtenir le cliché que je souhaitais", précise le photographe.

La dernière technique est spécifique aux milieux aquatiques : "Il s’agit d’un affût flottant, sur lequel je pose mon appareil, je m’équipe de bottes qui montent jusqu’aux épaules et j’avance en bord de lacs, de rivières, etc. En revanche comme ce matériel coûte cher à la base et que je suis bricoleur, j’ai fabriqué ma plateforme moi-même. Et ça marche plutôt bien !"

 

Je m’inspire de plusieurs comptes Instagram ou créateur de contenu sur YouTube.

Pierre-Charles Duggarreau, photographe amateur

En plus d'être bricoleur, Pierre-Charles Duggareau est autodidacte : "Je bidouille comme j’aime à le dire, et je m’inspire de plusieurs comptes Instagram ou créateur de contenu sur YouTube. Aujourd’hui, il est beaucoup plus facile d’apprendre la photographie."

Pour le moment, le jeune homme n’envisage pas de changer de carrière et d’arrêter son activité de professeur d’EPS. Comme chaque année depuis quatre ans, il compte suivre la migration des grues au lac du Der et aimerait, pour la première fois, assister au festival de la photo animalière de Montier-en-Der, en novembre 2021 en Haute-Marne. 

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