La suspension, annoncée pour le 18 décembre prochain, des trains entre Pont-Saint-Vincent (54) et Vittel (88), met les politiques régionaux face à leurs responsabilités. Philippe Richert se dit prêt à payer la rénovation de la ligne, si l'Etat cotise. Et André Rossinot monte au créneau.
Pour la SNCF, c'est la ligne 14. Elle ne dessert pas Saint-Lazare mais Mirecourt, Vittel, Contrexéville... jusqu'à Merrey en Haute-Marne. Très dégradée sur certains secteurs, il faudrait 45 à 50 millions d'euros pour la remettre en état. Pour des raisons de sécurité, la Région Grand-Est a décidé de remplacer à partir du 18 décembre les trains par des autocars, sur un large tronçon de cette ligne vétuste.
Interpellé hier à Mirecourt par des centaines de manifestants, Philippe Richert a démenti toute menace de fermeture définitive. Et s'est dit prêt, pour le Conseil Régional, à payer 10 millions pour une première tranche de rénovation des voies... si l'Etat fait le même effort.
De son côté, André Rossinot entre dans la bataille du rail. La section la plus proche de Nancy (jusqu'à Pont-Saint-Vincent) fait train de banlieue. Elle n'est pas menacée - elle a même fait l'objet de travaux récents. Mais le président du Grand Nancy se préoccupe de ceux qui viennent de plus loin : beaucoup de salariés, lycéens, étudiants utilisent le train pour venir en ville.
On ne touche pas à mon train !
André Rossinot
La Métropole du Grand Nancy a voté ce soir un voeu pour que la suspension des circulations reste provisoire et n'aboutissent pas à la désaffection de la ligne.