Conséquence de cette mobilisation des gilets jaunes, 90 % des radars hors-service dans l'Aube. Symbole de taxes et d'un Etat contraignant, l'appareil est en première ligne face à la colère. Mais attention, les sanctions peuvent être lourdes pour ceux qui s'y attaquent.
Les radars en voient de toutes les couleurs... Peinturlurés comme par exemple à Chevillèle, ou, emballés près de Torvilliers, parfois même incendiés. Parmi les 24 appareils que comptent l'Aube, seuls quelques radars feux rouges plus en hauteur sont encore actifs. Pour les autres, à peine nettoyés, ils sont de nouveau pris pour cible.
Une forme de vandalisme qui ne date pas d'hier mais qui s'est accentuée depuis le passage aux 80 km/h et d'autant plus depuis le mouvement des gilets jaunes. La population est très divisée face à ce phénomène.
"A partir du moment où il y a une réglementation la dégradation du bien public ça me choque toujours, donc je ne suis pas très pour cet acte."
"Les gens, ils réagissent par rapport à la baisse de la vitesse ils en ont marre de rouler au pas et de payer surtout."
Les risques encourus
Le parquet de Troyes se dit très vigilant sur cette question. Le procureur rappelle qu'une dégradation peut entraîner au moins 3 ans d'emprisonnement, et cela peut monter jusqu'à 10 ans.
Selon la direction de la sécurité routière, une réparation pour un tag ou une vitre cassée coûte en moyenne 500 euros. Le remplacement pur et simple occasionne entre 60 000 et 200 000 euros de dépenses selon les modèles.
En mars prochain, 3 personnes interpellées dans le Bar-sur-Aubois auront à répondre de ce type d'infractions.