En plus des acteurs qui s'organisent sur les réseaux sociaux, la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) a annoncé qu'elle prévoyait une opération escargot le 5 novembre prochain. On fait le point sur la situation.
Deux dates à retenir. Les 5 et 17 novembre prochains seront difficiles pour les automobilistes champardennais. En effet, outre les nombreux appels au blocage sur les routes lancés sur les réseaux sociaux, c'est au tour de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) d'annoncer plusieurs opérations escargots en Champagne-Ardenne.
Elle appelle à manifester devant les préfectures de Champagne-Ardenne le 5 novembre prochain. La FNTP annonce choisir la région car elle estime que le secteur des travaux publics y sera particulièrement touché. Selon l'AFP, la fédération avant que sa marge "baissera de plus de moitié et que de nombreuses entreprises n'y survivront pas."
La fédération a peur de voir ses factures alourdies à la suite du vote du budget 2019. Le gouvernement supprime pour certains acteurs une réduction appliquée sur la taxe intérieure de consommation (TICPE) sur le gazole non routier. "Une augmentation d'impôts de 700 millions d'euros pour la seule filière des travaux publics", assure la FNTP à l'AFP.
Les blocages du 17 novembre, un autre cas de figure
Quant aux appels sur internet, cette fois, ils auront lieu le 17 novembre prochain. En Champagne-Ardenne, les grandes villes comme Reims, Troyes, Charleville et Chaumont sont touchées, ainsi que les agglomérations alentours, comme le montre cette carte publiée sur la page Facebook "Blocage 17 novembre en direct".
A noter que ces blocages sont très différents de ceux annoncés par la FNTP. Dans le premier cas, il s'agit d'appels sur les réseaux sociaux, sans organisation définie. Dans le second cas, la manifestation est organisée par la Fédération. Légalement, c'est elle qui est tenue responsable des événements.
"Il est important lorsqu'il y a un mouvement sur la voie publique, qu'il soit encadré et structuré, prévient Me Ludot, avocat au Barreau de Reims. Qu'une organisation soit là pour vérifier que le mouvement ne va pas déborder et canaliser les mouvements de violence. Attention à la capacité de nuisance d'internet."
Mouvements de blocage : que dit la loi ?
La loi est claire. Bloquer une route ou une autoroute est illégal. C'est une entrave à la circulation routière, donc un délit passible de deux ans d'emprisonnement et de 4 500 euros d'amende et un retrait de 6 points sur le permis.Autre délit qui peut être retenu : la mise en danger d'autrui, si, par exemple un véhicule en percute un autre en n'étant pas au courant de la manifestation. Dans ce cas, les peines encourues sont d'un an d'emprisonnement et 15 000 euros d'amende.