C'est la maire de Dosches, dans l'Aube, qui succédera à François Baroin en tant que sénatrice. Ce dimanche, Evelyne Perrot (divers droites) a créé la surprise en battant Bernard de la Hamayde, soutenu par François Baroin (LR), avec une avance de 36 voix.
"Une revanche non, mais une satisfaction bien sûr". Sourire aux lèvres légèrement maquillées, Evelyne Perrot, maire de Dosches (Aube) depuis 1995, a du mal à masquer sa joie. Et pour cause : l'ancienne suppléante de François Baroin a remporté l'élection sénatoriale partielle ce dimanche, défiant tous les pronostics.
explique la nouvelle élue.Il faut savoir que j'ai fait un mandat de six ans avec le sénateur Yann Gaillard. C'est lui qui m'avait présenté la fonction et il souhaitait que je me présente à l'époque. Mais comme François Baroin avait décidé de se présenter, je me suis retirée. C'est ainsi que je me suis retrouvée comme sa suppléante
"Défendre la ruralité"
Ses objectifs sont clairs : "Défendre la province, la ruralité, et le département de l'Aube dans son ensemble." Pour certains, c'est ce combat qui a fait la différence. Comme pour Bernard de La Hamayde, arrivé deuxième au second tour de scrutin :
La victoire d’Évelyne Perrot est certes inattendue. Je pense que la ruralité a voulu se rebeller contre l’état de fait de la loi NOTRe.
"Faire part des difficultés du monde rural. La France périphérique a été oubliée", ajoute la sénatrice. Si elle ne connait pas encore toutes les modalités de son nouveau poste, Evelyne Perrot est sûre d'une chose, elle conservera un pied dans les affaires de Dosches. Sa première adjointe prendra sa place mais elle restera conseillère municipale.
Un désaveu de François Baroin
Le maire de Troyes, contraint de démissionner de son poste de Sénateur pour conserver sa mairie, avait choisi de soutenir Alain Balland, arrivé troisième de l'élection. Les grands électeurs ont ainsi montré leur préférence : la ruralité.
François Baroin préfère mentionner "un vote de confiance dans une élection dans un mouchoir", à nos confrères de l'Est Eclair. Quant à la "revanche de la ruralité", il n'en croit pas un mot : "Nous avons un trop petit département pour se permettre un match urbain-rural. Cette élection s’est plutôt faite sur des critères personnels."