Jusqu'ici, il entretenait le doute sur une éventuelle fusion avec Brigitte Klinkert au second tour. Jean Rottner a choisi de clarifier sa position. Sa liste sera la même jusqu'à la fin de la campagne. Pas de fusion, pas d'alliance. La campagne est relancée.
En déplacement à Haroué (Meurthe-et-Moselle) dans le cadre de la campagne des régionales, Jean Rottner, le président sortant LR de la région Grand Est, candidat à sa succession a déclaré qu'"il n’y aurait pas de fusion avec LREM au second tour". C'est ce que rapportent nos confrères de L'Est Républicain ce mercredi 2 juin.
Jusque maintenant, seule Valérie Debord, tête de liste en Meurthe-et-Moselle, avait affirmé que "la liste du premier tour sera celle du second, chacun s’assumera... Ce qui est important, c’est d’être clair. Il faut que les gens sachent clairement pour qui ils s’engagent". Jean Rottner, jusque-là beaucoup plus prudent, affirme désormais lui aussi, que toute fusion de listes dans l’entre-deux tours avec celle de LREM est exclue.
Comme de nombreux autres candidats LR lors de ces régionales, Valérie Pécresse en Ile-de-France, Xavier Bertrand dans les Hauts-de-France ou encore Laurent Wauquier en Auvergne-Rhône-Alpes, Jean Rottner adopte donc la même stratégie.
Sans doute sous l'insistance d'une partie de son équipe, Jean Rottner droitise sa position dans cette campagne en espérant couper court au discours de Laurent Jacobelli (Rassemblement national) qui martèle depuis le début de cette campagne que les listes Rottner et Klinkert fusionneront le soir du 20 juin. Jean Rottner tente aussi par cette manoeuvre de dire que le vote utile à droite et au centre, c'est lui et non Brigitte Klinkert.
Il y a quelques jours encore, Jean Rottner déclarait pourtant que "la question de la fusion avec LREM ne se pose pas. Mon sujet, c'est de me battre, de respecter les électeurs et d'avoir un projet cohérent à leur proposer pour le premier tour. Et je serai en tête !" Dans sa tête, cette élection se résumait à une primaire. Terminée la stratégie de la prudence, Jean Rottner passe à l'offensive dans cette campagne en tentant de relancer une mobilisation des électeurs sur son nom. Reléguer Brigitte Klinkert le plus loin possible, la faire disparaitre de cette campagne, c'est l'objectif. La ministre, sous la barre des 10%, ne pourrait se maintenir au second tour et un duel Rottner-Jacobelli s’avèrerait gagnant pour le président sortant.
Sa campagne dévisse et Jean Rottner est prêt à toutes les promesses pour tenter de sauver son siège
Contactées, les équipes de Brigitte Klinkert n'ont pas encore réagi à cette annonce. Laurent Jacobelli, a déclaré que "Jean Rottner n’a pas l’habitude de respecter ses engagements. Ses promesses n’engagent que ceux qui ont envie de les écouter. Sa campagne dévisse et Jean Rottner est prêt à toutes les promesses pour tenter de sauver son siège. Personne ne se laissera tromper : sa proximité avec En Marche n’est plus à démontrer".