En réunion au siège parisien de Lilly, les syndicats confirment les chiffres : 260 départs volontaires et 62 postes d'intérimaires ou en temps partiel. Soit 322 suppresions selon la CFE-CGC. Un chiffre supérieur au plan initialement annoncé pour le site de Fegersheim.
Le chiffre est donc plus important que prévu. 322 suppressions de postes, d'après la CFE-CGC, qui s'est vu confirmer ses calculs ce jeudi en comité économique et social (CSE). En réunion plénière extraordinaire depuis mercredi, le CSE central à Paris a confirmé les contours du plan de restructuration de l'usine de Fegersheim.
Lors du précédent CSE de janvier, la direction avait annoncé la réorientation du site vers la médecine connectée. Une modernisation dotée d’un plan d’investissement de 100 millions d’euros d’ici 2021 et de 25 recrutements. Mais également accompagné d'un plan de 250 départs volontaires. Mercredi, sur leur banderole, les syndicats dénonçaient encore, en plus d'une dégradation des conditions de travail, 225 suppressions de postes.
Selon la CFE-CGC, il y aurait au final 260 départs volontaires de personnes en contrat à durée indéterminée, dans le cadre d'une rupture conventionnelle collective. Auxquels viennent s'ajouter 62 autres postes "détruits", occupés pour la plupart par des intérimaires ou du personnel à temps partagé.
Plan de modernisation et perte d'emplois
La direction ne souhaite pas encore s'exprimer sur ses pertes d'emplois liées à la nouvelle organisation du travail sur le site, suite à la transformation de la production.Le site de Fegersheim emploie environ 1.400 personnes et produit essentiellement des traitements à base d'insuline pour lutter contre le diabète, ainsi que des hormones de croissance, ce qui en fait le plus grand site de médicaments injectables du groupe Lilly. En janvier dernier, le laboratoire pharmaceutique expliquait vouloir "poursuivre ses efforts de modernisation et de productivité, en misant sur les technologies innovantes", par exemple des "nouveaux produits connectés dans le traitement du diabète".
Lilly France a en effet mis en oeuvre des changement soutenus à l'usine de Fegersheim, depuis 2010 et avant ce nouveau plan, avec des investissements à hauteur de 300 millions d'euros, mais aussi la perte de 400 emplois.