Fegersheim : 250 départs volontaires et 100 millions d'investissements prévus chez Lilly France

Le groupe pharmaceutique Lilly projette la suppression nette d'environ 225 postes de travail dans son usine de Fegersheim (Bas-Rhin) dans les deux ans, tout en investissant 100 millions d'euros pour sa modernisation.

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La filiale Lilly France a présenté à son comité économique et social (CSE) un "projet de transformation" du site de Fegersheim, en périphérie de Strasbourg, qui prévoit "l'adaptation des effectifs d'ici à fin 2020 par des départs volontaires, de l'ordre de 250", selon un communiqué diffusé mardi. Elle programme la création de 25 autres postes dans le même temps.

Fegersheim emploie 1.400 salariés pour la production d'insuline principalement, ainsi que d'hormones de croissance, ce qui en fait le plus grand site de médicaments injectables du groupe Lilly. Le laboratoire pharmaceutique compte atteindre son objectif de baisse d'effectifs "exclusivement" par des départs volontaires, "à la retraite et en pré-retraite", dans le cadre d'un accord de rupture conventionnelle collective dont il veut lancer la négociation courant janvier, a-t-il précisé.

Ce type d'accord a été créé par la réforme du Code de travail en 2017 en alternative au plan social (PSE, plan de sauvegarde de l'emploi) pour permettre aux entreprises d'organiser elles-mêmes les départs, sans licenciements. En parallèle, Fegersheim bénéficiera d'un "plan d'investissement de plus de 100 millions d'euros" jusqu'en 2021 pour "poursuivre ses efforts de modernisation et de productivité, en misant sur les technologies innovantes", par exemple des "nouveaux produits connectés dans le traitement du diabète", a exposé Lilly France.

 Les mesures, présentées mardi au siège français à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), se justifient par la "pression constante sur les prix" et par une "concurrence croissante qui impacte les volumes de production", selon l'entreprise. Leur annonce n'a pas été une surprise, a réagi Gilles Loris, délégué CFTC à Fegersheim. "Cela fait des années qu'on nous dit qu'on est trop nombreux et qu'on ne travaille pas assez vite", a-t-il dit, en pointant la "mise en concurrence interne" avec d'autres usines Lilly, en Italie et désormais en Chine. 

L'objectif de 250 départs en retraite ou pré-retraite paraît "ambitieux", selon M. Loris, mais "tout dépendra des conditions de départ", a-t-il estimé. Le site a déjà conjugué ces dernières années des investissements massifs - 300 millions d'euros avant le nouveau programme, selon la direction - avec la réduction de ses effectifs, puisqu'il comptabilise 400 emplois de moins qu'en 2010.

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