Pour aider les commerces des villes lourdement touchées par le mouvement des Gilets jaunes, l'Etat a annoncé le 15 mai l'octroi de subventions. En Lorraine, deux communes vont recevoir ces subventions: Epinal et Saint-Avold où notre équipe s'est rendue ce 20 mai.
Début décembre 2018, la ville de Saint-Avold a connu des scènes de guérilla urbaine avec le mouvement des Gilets jaunes. Résultat pour les commerces de la ville, la fréquentation a fortement chuté plusieurs samedis de suite. Alors quand l'Etat décide ce 15 mai 2019 de faire un geste de 58.000 euros pour redynamiser le commerce de centre-ville cela est perçu comme un soulagement.
"L'Etat a pris conscience de notre désarroi et de la situation dramatique sur le commerce local de Saint-Avold " confie Daniel Bertaux présidente de l’association des commerçants de Saint-Avold.
Le problème c'est que les boutiques de la zone commerciale du Heckenwald, situées sur la commune voisine de Longeville-lès-Saint-Avold, sont pour l'instant, exclues du dispositif.
Or, comme les Gilets jaunes ont élu domicile au rond-point d'accès de cette zone, ces commerçants qui ont perdu 30% de leur chiffre d'affaire depuis 6 mois. Ils s'estiment les premières victimes de ce mouvement social et n'apprécient guère d'être les dindons de la farce.
"On a été touchés tout comme la ville pendant des semaines et des semaines", précise la commerçante, "et là, on a l’impression d’être les oubliés. Nous avons besoin d’une part de cette somme pour redynamiser cette zone qui est en train de mourir ".Pour nous c’est scandaleux, on n’arrive absolument pas à comprendre.
- Yolande Thill, commerçante dans la galerie marchande du Heckenwald.
La députée de la République en marche (LREM), Hélène Zannier, a bien conscience que quelque chose cloche. Elle compte monter au créneau pour que tout le monde y trouve son compte.
Mais 58.000 euros pour redynamiser les commerces de Saint-Avold -et 51.668 pour Epinal-, cela sera-t-il suffisant?
Comment vont être répartis ces sommes, qui vont en être les bénéficiaires?
Autant de question pour lesquelles, ce mardi 21 mai 2019, personne, ni du côté des communes, ni du côté de l'Etat, n'est en mesure d'apporter de précisions.