En Moselle, une centaine de Gilets jaunes a répondu présent pour le troisième anniversaire du début du mouvement ce samedi 20 novembre 2021. Lieu de rendez-vous, l'emblématique rond-point de Saint-Avold. Tour d'horizon des motivations de chacun.
"C'est pire qu'il y a trois ans, voilà pourquoi je suis toujours là." Pancarte à la main, ce manifestant explique pourquoi il a répondu présent à cette mobilisation pour fêter les trois ans du mouvement des gilets jaunes : "avant, on avait de la peine à finir les fins de mois. Maintenant, on a de la peine à boucler les débuts du mois. On dit que le pouvoir d'achat a augmenté, je n'en sais rien. Mais le reste à vivre, lui, a fortement diminué. Tout a augmenté de façon scandaleuse comme les produits de première nécessité, l'énergie, les ordures ménagères... Tout a augmenté."
On préfère s'attaquer aux chômeurs, qualifiés de fraudeurs mais pas aux évadés fiscaux
"Sur tout cela, s'est greffée la crise sanitaire" ajoute-t-il. Et pour lui, cette période est synonyme de "perte des libertés et d'autoritarisme de la part du gouvernement. Pendant que des gens cherchent à manger dans les poubelles, on n'entend rien des Panama papers ou sur l'évasion fiscale. On préfère s'attaquer aux chômeurs, qualifiés de fraudeurs mais pas aux évadés fiscaux. C'est comme ça, sans arrêt. Il faut écouter les gens."
"Moi, je suis là pour le futur de mes enfants" explique cette maman, "tout augmente et j'espère que les gens se mobilisent. Ensemble. Il faut continuer."
Pour cette militante pro Jean Lassalle ("c'est le seul qui a porté le gilet jaune à l'Assemblée nationale"), même constat. "Vous trouvez qu'aujourd'hui, on a avancé sur quoi que ce soit ?" sourit Sandra, "la santé ? Le pouvoir d'achat ? Nous sommes en régression. Demain, il faut changer de président."
Le mouvement n'est plus aussi fort mais j'espère que les gens vont ouvrir les yeux
"Depuis trois ans, je n'ai jamais arrêté de manifester. Aussi bien contre les taxes, la réforme des retraites mais aussi le pass vaccinal" explique Cathy, "trois ans après le début du mouvement, je ne pensais pas être là mais il ne faut pas arrêter. Le mouvement n'est plus aussi fort mais j'espère que les gens vont ouvrir les yeux. Il y a urgence."
Les Gilets jaunes espèrent une amplification du mouvement durant l'élection présidentielle.