#Verdun2016 : cent ans après, jour pour jour, au coeur du Bois des Caures

A 6h45 dimanche 21 février 2016, 600 personnes se sont rassemblées sous une pluie fine là, au "bois des Caures", à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Verdun. Eclairés à la bougie, 140 bénévoles français et allemands en costumes d'époque, ont rendu hommage aux poilus de Driant.

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"Evocation historique" avec figurants en costume, marche dans les bois, messe et discours: Verdun a entamé dimanche 21 février 2016 à l'aube les commémorations de la bataille de Verdun, dont le premier coup de canon allemand a retenti il y a exactement 100 ans, au matin du 21 février 1916.

Dès 6h45, 600 personnes se sont rassemblées sous une pluie fine là où tout a commencé, au "bois des Caures", près du PC du Colonel Driant, au nord de Verdun.

Sur un petit chemin boueux éclairé à la bougie (voir photos ci-dessous), 140 bénévoles français et allemands en costumes d'époque ont entamé une marche, lu des documents historiques et évoqué le déluge d'obus (voir reportage ci-dessous).

Français en bleu à droite du chemin, allemands en kaki à gauche, éclairés et immobiles, baïonnettes en main: seule de la vapeur s'échappe de la bouche des figurants pendant ces tableaux figés...

Nos journalistes Jean-Philippe Tranvouez et Frédéric Madiaï se trouvaient sur place :

Au bois des Caures, cent ans après, 21 février 2016.Photo : Jean-Philippe Tranvouez. France 3 Lorraine.

Posté par France 3 Lorraine sur dimanche 21 février 2016


Leur reportage :

A 6h45 dimanche 21 février 2016, 600 personnes se sont rassemblées sous une pluie fine là, au "bois des Caures", à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Verdun. Eclairés à la bougie, bénévoles français et allemands en costumes d'époque, ont rendu hommage aux poilus de Driant. ©France 3 Lorraine

Confirmer, avec la jeunesse, l'amitié franco-allemande

Il est "important d'être la pour honorer ceux qui ont perdu la vie. Mais aussi confirmer l'amitié franco-allemande a un moment ou les nationalismes sont exacerbés", commente le secrétaire d'État aux anciens combattants et a la mémoire, le mosellan Jean-Marc Todeschini, présent au petit matin avant de rejoindre l'émission spéciale de France 3 Lorraine.

Au-delà des officiers, les centaines de milliers de soldats qui "firent Verdun" - plus des trois-quarts de l'armée française y monteront au front - jouèrent aussi un rôle dans la construction du mythe de cette bataille.
Pour ne pas oublier, alors que le dernier poilu est mort en 2008, l'année 2016 sera marquée par plusieurs commémorations d'envergure, centrées sur le message de paix dont s'est parée au fil des ans cette terre laminée par les obus, où périrent en dix mois plus de 300.000 soldats des deux camps, et où au moins autant furent blessés.

Une messe hommage

Dimanche, après la marche dans les bois, une messe doit être célébrée à l'ossuaire de Douaumont, nécropole nationale où reposent les ossements de 130.000 hommes, français et allemands, tombés pendant la bataille.
Jean-Marc Todeschini y inaugurera une pierre gravée en hommage aux 56ème et 59ème Bataillons de Chasseurs à Pied, et rendra hommage à six soldats de ces unités dont les noms sont gravés sur l'Ossuaire.

Outre les élus et les invités, une vingtaine de jeunes Allemands et Français ont été conviés par l'Office franco-allemand pour la jeunesse (OFAJ) à participer à l'évocation de la bataille.

Localisation des lieux principaux de la bataille de Verdun :

 

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